Presqu’une dizaine de personnalités issues du système de gouvernance actuelle pourraient croiser le fer à leur mentor, le président sortant, Ibrahim Boubacar Kéita lors de l’élection présidentielle de 2018. La preuve que le locataire du palais de Koulouba a déçu jusque dans son propre rang. D’où le sentiment qu’il est assis sur une chaise plus qu’éjectable.
-Maliweb.net- De hauts cadres, dont des ministres ou anciens ministres ou ancien Premiers ministres sous IBK lorgnent le fauteuil dans lequel est assis le président de la République. Fait rare à souligner, les deux ex-présidents directeurs généraux de la Compagnie malienne de développement des textiles (CMDT) nommés par IBK se sont déclarés candidats à la succession de leur…employeur. Kalifa Sanogo de l’ADEMA-PASJ et Modibo Koné du Mouvement Mali Kanu Waati seront, c’est d’eux qu’il s’agit, sont décidés à damer le pion à IBK lors de l’élection présidentielle de l’année prochaine.
Pire, l’on annonce la plausible candidature du ministre Mohamed Aly Bathily, président de l’Association pour le Mali (APM) à l’élection présidentielle de juillet-août 2018. Celui qui est longtemps apparu comme l’un des fidèles lieutenants du président de la République aura-t-il le courage d’enfiler ce manteau de la trahison et d’affaiblir les chances de succès de la candidature de son mentor ? Le prochain remaniement gouvernemental nous donnera la réponse à cette question.
Idem pour l’éventuelle candidature de la CODEM du ministre Housseini Amion Guindo, que l’on dit peu satisfait de l’unique portefeuille ministériel offert à son parti dans la majorité présidentielle. Le président du parti de la quenouille, espérant une meilleure reconnaissance comme troisième force politique de cette majorité, pourrait prendre ses distances et compétir face à IBK en 2018. Ne s’est-il pas récemment donné une liberté de ton sur le projet de révision constitutionnelle clamant haut et fort que son parti « n’est ni pour le oui ni pour le nom » et que c’est au chef de l’Etat de trancher le débat du retrait ou du maintien du projet référendaire?
A ces cas s’ajoute la situation au sein de l’ADEMA-PASJ. La première force politique alliée de la majorité présidentielle a fini par opter pour une candidature interne pour essayer de ravir la vedette à IBK, qui veut rempiler. C’est ainsi que des personnalités comme Moustaph Dicko, qui a été ministre dans le premier gouvernement d’IBK, Dramane Dembélé, lui aussi récent ministre du Logement, des affaires foncières et de l’urbanisme, Abdoulaye Pona, l’actuel patron de la Chambre des mines, veulent porter le drapeau de la Ruche pour tenter de damer le pion au président sortant. Sans exclure le fait que le président du parti de l’abeille, Pr Tiémoko Sangaré, pourrait lui aussi caresser secrètement le rêve d’être investi porte-étendard de l’ADEMA-PASJ.
D’autres personnalités sont également citées comme voulant entrer en compétition face à IBK, alors qu’elles ont énormément bénéficié de son coup de pouce. Les noms de l’ex-Premier ministre Oumar Tatam Ly, de l’ex-ministre Mamadou Igor Diarra sont régulièrement cités ces derniers mois comme des prétendants au fauteuil qu’IBK voudrait bien garder pour un ultime quinquennat. Sans oublier le jeune loup aux dents longues qu’est Moussa Mara de YELEMA, qui a déjà suspendu sa participation à la majorité présidentielle et sillonne le monde à la recherche de soutiens…
Avec ces nombreuses fissures dans le camp de la majorité présidentielle, l’on se rend compte que le président sortant n’aura pas la tâche aisée dans sa volonté de rempiler au palais de Koulouba. Surtout qu’il aura aussi en face de lui une opposition quelque peu revitalisée par la récente contestation victorieuse (avec la Plateforme Antè a banna) du projet de révision constitutionnelle.
Contre Soumaïla Cissé de l’URD, Modibo Sidibé des FARE Anka wuli, Aliou Boubacar Diallo de l’ADP-Maliba, Dr Oumar Mariko de SADI, IBK risque d’avoir du pain sur la planche. Le candidat du candidat du « Mali d’abord » fera probablement feu de tout bois avec une certaine débauche d’énergie financière avant et après la campagne électorale, mais rien ne sera gagné d’avance. La série d’inaugurations et de pose de première pierre des ouvrages du programme présidentiel d’urgences sociales changera-t-elle la donne ? Les timides avancées dans le processus de retour de la paix auront-ils l’impact suffisant ? L’acquisition de quelques aéronefs pour renforcer l’outil de défense et les débuts laborieux de l’opérationnalisation de la force du G5 Sahel rehausseront-ils la cote de popularité du chef de l’Etat ? Difficile de répondre. Ce qui est sûr c’est que le président IBK est résolument assis sur une chaise éjectable. Malgré les manœuvres de mise en place d’un bloc autour de sa candidature.
Boubou SIDIBE/Maliweb.net
y a personne a part lui franchement
S’il ne veux pas sortit par la petite porte .Tout sauf ibk 2018
L’ espoir d’Ibk et ses thuriféraires,c’est une manipulation des résultats.
Dans un pays en crise,soutenu à bout de bras par la communauté internationale une telle initiative le placerait sur la ligne de son ami Laurent Gbagbo .
Si tel n’est pas la volonté d’Ibk,il doit imiter son ami et frère François Hollande tant la déception est grande,plus que celle ressentie par les français.
9A SERAIT LE CALVAIRE S’IL N’est pas elu
IBK doit renoncer volontairement à un second mandat. Merci !
Ce qui est très sûr IBK ne sera pas réélu. A bon entendeur salut!
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