Ils sont désormais dix partis à convoiter le siège laissé vacant par le député du parti Yéléma, arraché à la grande affection des siens. Cette élection partielle dont le premier tour est prévu pour le 17 juillet prochain et un second tour, s’il y a lieu, le 07 Août, mettra en compétition dix formations de l’échiquier politique malien. Quelles sont les chances des différents partis ? Va-t-on assister comme en commune V du District de Bamako et à Ansongo, au duel entre le RPM et l’URD ? Pourquoi une multitude de candidatures au sein de la Convention de la Majorité Présidentielle ?
L’une des insuffisances constatées de notre constitution ainsi que de la loi électorale est sans nul doute la non prescription de la suppléance en cas de décès d’un député. Dans les démocraties naissantes comme la nôtre, il est plus que jamais nécessaire de se prémunir d’une telle situation pour éviter d’être en permanence en élection. De 2013 à nos jours, le Mali se prépare ainsi à organiser sa quatrième élection législative partielle, après celles de Yorosso, de la commune V et d’Ansongo. Les élections partielles de Baraouli, dans la région de Ségou, se dérouleront dans un contexte marqué par la recrudescence de la violence au nord et au centre du pays. Et elle met en compétition dix partis dont huit de la majorité et deux de l’Opposition. Quelles sont les chances des différents partis ? Ne va-t-on pas assister à un duel RPM URD ? Tout indique que l’électorat malien est désormais divisé entre deux blocs : celui de la Majorité constitué autour du RPM et celui de l’Opposition gravitant autour de l’URD. Et tout porte à croire que la campagne sera accès sur la gestion à mi-mandat du régime IBK. La Majorité n’aura d’autres choix que de défendre ce qu’elle considère comme ses acquis bec et ongle, tandis que l’Opposition, quant à elle, fera feu de tout bois en battant en brèches le bilan de la Majorité qu’elle n’a jamais cessé de mettre à nue. Quels autres messages les autres partis de la Majorité pourront-ils livrer pour convaincre l’électorat ? L’ADEMA, le SADI, l’ADP-Maliba, le YELEMA, le CAP, la CODEM et le RPDM auront du mal à trouver des messages pour défendre un bilan dont le RPM et son président restent en définitive les premiers responsables. Le combat de ces partis de la Majorité devait être en amont de constituer un consensus autour d’une candidature unique de la CMP pour affronter l’Opposition, si un tant soit peu est qu’il y a de la cohésion à la CMP. Ou du moins l’autre lecture que l’on pourrait voir dans cette stratégie de la Majorité est qu’elle s’est décidée d’aller en rangs dispersés au 1er tour par stratégie. Elle permettrait ainsi à chaque parti sur la liste de jauger de sa capacité propre de mobilisation avant, au besoin, de se rallier au candidat de la majorité qui arriverait au second tour. Mais bien malin qui saura prévoir le comportement de la CMP face à un second tour opposant deux partis de son bloc.
En définitive, sauf tremblement de terre politique, tout indique que le duel final pourrait opposer les deux têtes de proue de la politique malienne : le RPM pour la Majorité et l’URD pour l’Opposition. Souhaitons qu’au soir du sprint final, que la démocratie en ressorte ragaillardie.
Youssouf Sissoko
QUI SONT LES CANDIDATS DES PARTIS CITES? PAUVRE SCRIBOUILLARD
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