Défaite de l’ADEMA-PASJ/URD à Tombouctou : Fin d’un duo en dénégation de la réalité

Les communales du 20 novembre 2016 ont sonné le glas du duo de l’ADEMA-PASJ/URD qui, au lieu d’accepter le verdict des urnes, a choisi la voie de la duperie et du déni de la réalité.

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Le décompte des voix dans un bureau de vote de Bamako, le 20 novembre 2016. © HABIBOU KOUYATE / AFP
Le décompte des voix dans un bureau de vote de Bamako, le 20 novembre 2016. © HABIBOU KOUYATE / AFP

Les communales du 20 novembre 2016 ont sonné le glas du duo de l’ADEMA-PASJ/URD qui, au lieu d’accepter le verdict des urnes, a choisi la voie de la duperie et du déni de la réalité.

Certains partis politiques maliens se considèrent au diadème de l’univers à tel enseigne qu’ils se croient imbattables. C’est le cas de l’ADEMA du professeur Tiémoko Sangaré qui a, près d’un quart de siècle, instauré un système de règne sans partage sur le Mali. Se livrer à un calcul de temps de ce règne serait synonyme de perte de temps.

Toute chose a une fin, a-t-on l’habitude de dire. Depuis l’année 1992 jusqu’à aujourd’hui, l’ADEMA se taille toujours la part du lion dès lors qu’un scrutin est organisé.

Son arrivée au pouvoir est une œuvre du feu Kalil Thera, qui avait jeté son dévolu sur le parti en 1992, après être évincé du PSP pour avoir rejeté son mot d’ordre.

Pour les élections communales du 20 novembre dernier, les barons de l’ADEMA à Tombouctou ont vu la victoire du RPM leur survoler par la tête. Une évidence qu’ils tentent de masquer alors qu’on ne peut cacher le soleil de la paume de la main.

Le parti de l’abeille à Tombouctou n’est que l’ombre de lui-même. Le ténor du parti à Tombouctou, le maire battu Hallé Ousmane, n’est pas prêt à l’honnêteté qui exige de lui qu’il dise la vérité aux citoyens de la cité des 33 Saints. Du moins, il est connu que c’est un certain Mohamed Ibrahim qui était la force de frappe de l’ADEMA dans la cité. Mohamed qui aujourd’hui, fait la force du parti présidentiel à ces élections municipales. Ce qui a même fait dire à YéhiaTandina qu’« avec l’arrivée du baron (de Aboubacrine Cissé, de Inalbaraka Ag Zeda, d’Alassane Fatahala, de ZeinabouWaletteAgoussesse, de NourydineSanogo, de Bintou Traoré etc) de l’ADEMA au RPM, le parti s’est fait une nouvelle santé».

L’Agonie avérée de l’ADEMA

Parmi les politiciens adémistes éhontés aujourd’hui, figure Monsieur le maire sortant de Tombouctou, Hallé Ousmane. Malgré qu’il soit soutenu par le commerçant Hamba, il s’est fait battre comme dans son propre quartier de Bellafarandi, considéré comme son fief. Alors, l’homme crie, à qui veut l’entendre, avoir été trahi par des communautés qui ne  l’adoubent pas.

Le sort est pareil pour Aboubacrine Ag MahamaneTouta, secrétaire général de l’ADEMAqui s’est aussi fait laminer dans son quartier de Sankoré par Amar Cheickna Haidara, conseiller spécial d’un ministre, Bilal Mahamane chargé de communication spécial du maire, Aziza MintKattra, député (élue à Tombouctou grâce aux voix de l’UM-RDA) et Dia Cheickna, petite sœur d’Amar.

Le scénario pareil à l’URD

La trame est la même pour Abdou Kalil, un autoproclamé secrétaire général URD et son grand frère Kader Kalil Ascofaré, un transfuge du PUPM, aux commandes de la Radio Bouctou depuis sa création. Nonobstant les soutiens de YéhiyaTandina et de l’entrepreneur attitré de la commune urbaine, Sane Alboukader Touré, l’URD a perdu dans le quartier Badjindé.

Monsieur Ascofaré a-t-il la mémoire courte ? A-t-il oublié son appel lancé  il y a si peu pour remplacer son mentor Hallé Ousmane qui l’avait expulsé de Radio Bouctou par Yéhiya Konta, maire de la commune rurale d’Alafia, qu’il qualifiait de Cheick Sidi Yéhiya ?

Fin des dupes

Les marchands d’illusion ne pèsent plus à Tombouctou. Tous ces hommes et toutes ces  femmes responsables au verbe facile sont incapables de gagner, chacun en ce qui le concerne dans son fief électoral.

La duperie n’a plus le droit de cité d’autant plus que chacun sait que les élections ont été organisées par l’administration en étroite collaboration avec la mairie dirigée par Hallé Ousmane qui s’est offert le droit de choisir les présidents des bureaux de vote, les assesseurs, les emplacements des bureaux de votes…

Le même Hallé qui, même pendant la campagne attribuait des lots à usage d’habitation et faisait distribuer du mil par le commerçant Hamba, a désigné son beau-frère Sagaigou Ibrahim, président de la commission administrative qui ne se gênait pas de commercer les cartes NINA et promettait aux jeunes de les faire embaucher dans la nouvelle région de Taoudéni.

Comme si cela était insuffisant, il a placé un de ses agents, président d’un bureau à Sareikaina avec ses deux enfants comme assesseurs, sous la complicité d’Abdoulaye Traoré dit Adian qui a abandonné la Radio Bouctou pour Radio Kalémé.

La récréation est terminée à Tombouctou pour le duo ADEMA-PASJ/URD. La donne a changé et les responsables de ces deux partis doivent arrêter d’amuser la galerie. Puis afficher un minimum de respect à l’égard de leurs militants en leur disant la vérité, qu’ils ont perdu les élections. Il n’y a aucune honte en cela, car tout cela est for facile a comprendre du moment où la matière première qui est l’Homme Leader de Mohamed Ibrahim a regagné le RPM ou la CODEM.

L’ADEMA peut se divertir à fabriquer des preuves, et cela est son droit le plus absolu. Mais, qu’elle se prépare à s’expliquer sur le comment du pourquoi devant les juridictions compétentes.

L’heure a sonné pour que l’ADEMA et ses sbires de l’URD arrêtent de critiquer pour critiquer, car la vieille chanson qu’ils continuent de chanter nuit aux tympans des populations qui n’en veulent plus de ces vieilleries.

« Que ceux qui prédisent le malheur en empoisonnant l’opinion de leur venin sachent qu’ils nous trouverons sur leur chemin et qu’un feu de paille reste un feu de paille », menaçait un citoyen de Tombouctou.

Cyril ADOHOUN

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