Pour éviter les tensions post- électorales consécutives à l’organisation, les autorités de la transition, en commun accord avec les partis politiques, réfléchissent sur la mise en place d’un organe unique de gestion des élections. Ledit organe semble plaire aux syndicats de l’Administration territoriale.
Dans une déclaration rendue publique le 9 juillet 2021, le Syndicat autonome des administrateurs civils (Synac) et le syndicat libre des travailleurs du ministère de l’Administration territoriale expriment leur joie suite à la volonté du gouvernement de créer un organe unique de gestion des élections. C’est ainsi que les syndicalistes affirment qu’ils prennent acte et se réjouissent immodérément de la volonté politique de création d’un organe unique de gestion des élections au Mali tendant à leur professionnalisation au Mali.
Les deux syndicats rassurent l’opinion nationale et internationale de l’absence totale et parfaite de tout sentiment de frustration de la part des représentants de l’Etat par rapport à toute réforme allant dans le sens des aspirations légitimes du peuple malien dont ils sont partis entièrement intégrante.
Les syndicalistes affirment que sans préjuger la forme et le contenu de cet organe, ils attirent l’attention des autorités nationales à ne pas se mêler aux représentants de l’Etat de près ou de loin dans la préparation ou l’organisation, la tenue et le suivi des différents scrutins, en raison de la justification ou des motivations de la mise en place de cet organe unique de gestion des élections. Toute chose qui permet d’éviter les accusations contre le ministère de l’Administration territoriale et les représentants de l’Etat de partialité, de tricherie, de fraude et de falsification. C’est pourquoi les CEN Synac et Syltmat appellent les représentants de l’Etat à s’abstenir de toute collaboration active et passive dans les activités en lien avec les élections.
Pourtant, la mise en place dudit organe semble être l’une des aspirations des CEN Synac et Syltmat. Une aspiration qui s’était exprimée dans un communiqué datant du 29 septembre 2020, où les syndicalistes avaient répliqué aux propos accusateurs de l’ex-président feu Amadou Toumani Touré et celui de l’ex président de la transition, Bah N’Daw.
Dans ledit communiqué, les syndicalistes affirment qu’au demeurant, les Cen Synac et Syltmat seraient très heureux pour leur bonheur, leur dignité et leur sécurité de voir affranchis leurs militants de nombreuses adversités auxquelles ils font face quotidiennement ainsi que du lourd fardeau ingrat de l’organisation technique et matérielle des élections.
Bissidi SIMPARA