Les élections législatives de 2007, on peut le soutenir, ont été l’opportunité d’exposer sur la place publique les lacunes et insuffisances du processus électoral malien. A cette occasion la majorité des candidats et partis se sont montrés trop attachés à la fraude électorale et à la corruption politique.
Malgré ce constat accablant qui n’honore pas la classe politique, à l’issue des élections législatives du 22 juillet, les partis, candidats et leurs mandataires ou conseils ont introduit 250 requêtes pour dénoncer des cas de fraudes massives, de corruption politique, d’achat de conscience, de bourrage d’urnes entre autres. A ces motifs, ils ont sollicité de la Cour constitutionnelle de sévir contre les listes avec lesquelles ils étaient en compétition.
Ironie du sort. Le président de la Cour constitutionnelle Salif Kanouté en a été profondément sidéré. L’expression n’est pas trop forte lorsqu’on se réfère à la teneur de ses réactions à l’occasion de la proclamation des résultats définitifs. C’était le week-end dernier.
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Ces réactions du président de la Cour constitutionnelle sont l’expression d’un SOS à l’endroit de la classe politique. Ainsi, au lieu d’en vouloir toujours à la Cour constitutionnelle, au ministère de l’Administration Territoriale ou à la CENI , la classe politique doit plutôt se remettre en cause, chercher les voies et moyens de corriger ses lacunes et insuffisances. Sans cela, les accusations tous azimuts ne sont pas de nature à l’aider dans la consolidation de ses acquis et du processus démocratique. Espérons que d’ici les prochaines consultations électorales, la tendance aura changée, dans l’intérêt de tous.
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Youma
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17-08-07
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