En perspective des futures élections communales et régionales, le ministre de l’Intérieur, Gal. Sada Samaké a décidé de maintenir l’ancienne Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Malgré le désaccord de certains partis politiques. C’était jeudi dernier, au gouvernorat du district, au cours d’une rencontre entre le ministre de l’Intérieur et la classe politique.
L’écrasante majorité des partis politiques présents à cette rencontre, s’est dite favorable au maintien de l’ancienne équipe de la Ceni, laquelle, selon eux, a montré ses preuves aux dernières élections présidentielle et législatives. Mais certains partis politiques pensent le contraire et crient à l’illégalité. Ceux-ci exigent la dissolution de la Ceni et la mise en place d’un nouveau bureau.
Au cours de cette rencontre présidée par le général Sada Samaké, ce sont 37 partis politiques qui ont plaidé pour le maintien de l’ancienne équipe de la Ceni. Cela, pour plusieurs raisons. Selon ces partis, non seulement cette équipe de la Ceni a montré ses capacités, mais aussi, , le moment n’est pas favorable à un renouvellement de la Ceni. Surtout quand on sait que le renouvellement de la Ceni est un moment de tiraillements entre partis politiques. Parmi les partis politiques favorables au maintien de la Ceni, on peut citer, entre autres, l’Adema, l’Urd, la Codem, l’Unpr, le Pdes, la Cd (Concertation démocratique), le Ps (Parti socialiste), etc.
Pour les représentants de ces partis politiques, il faut maintenir la Ceni, mais il est nécessaire de revoir les textes, afin d’éclaircir certains points par rapport à la composition du bureau et par rapport à la ‘’notion d’équité’’ qui a toujours créé des problèmes entre la majorité et l’opposition, chaque fois qu’il s’agit de mettre en place le bureau de la Ceni.
«Il faut maintenir cette Ceni qui a déjà la main à la pâte et qui a réussi la supervision des dernières élections. Nous n’avons pas besoin d’un autre débat entre les partis politiques. Le moment n’y sied pas», a indiqué le représentant de la Codem.
Certains partis politiques dont la Sadi, le Rdp, le Pcr, le Rds, ont estimé que la Ceni a atteint ses limites et que son maintien est illégal. Pour ces partis politiques, la composition actuelle de la Ceni ne répond pas à la configuration politique actuelle. La preuve, après les dernières élections législatives, certains partis politiques qui étaient dans la majorité ont viré dans l’opposition et d’autres (dont la Sadi) qui étaient dans l’opposition se sont retrouvés dans la majorité présidentielle. «La Ceni actuelle est illégale et ses membres sont là à prendre l’argent du contribuable pour rien. Le Rds est contre sa reconduction», a fait savoir le Pr Younouss Hamèye Dicko, président du Rds.
Malgré le ‘’veto’’ de quelques partis politiques, le ministre de l’Intérieur a tranché en décidant que l’ensemble des partis politiques sont favorables au maintien de la Ceni.
Abou Berthé
exacet à prendre l’argent du contribuable pour rien.
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