Communales à Bamako : URD, RPM et Yéléma au coude à coude

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La proclamation des résultats dans la capitale est source de diversion. Chacun, selon ses moyens, est en train de se proclamer vainqueur. Mais, en attendant les résultats de la Cour Constitutionnelle, le gouvernorat est en train de s’acquitter de son devoir. Ainsi, l’Urd, le Rpm, Yéléma et Adéma se taillent les mairies du District de Bamako.

Au sortir des communales du dimanche 20 novembre, les résultats tombent à compte goûte. La tension règne dans certaines communes où le Rpm et l’Urd prennent le mors aux dents.

Afin de combler un vide presque constitutionnel, les autorités ont opté d’organiser de “mauvaises” élections municipales. Pour qu’enfin prenne fin le mandat qui a de trop duré des conseillers sortants dans les différentes mairies. Ensanglantées, truquées, mal organisées, tout y passe. L’essentiel, dans quelques jours les nouveaux élus vont prendre fonction dans les différentes communes. Pratiquement, c’est du neuf avec du vieux, car les rentrants sont presque tous d’anciens conseillers dans les mêmes mairies. Ils connaissent tous les topos de la mairie.

En effet, selon le gouvernorat du District, en commune II, le Rpm avec la Codem se taillent la part du lion avec 19 conseillers, viennent ensuite respectivement l’Adéma Pasj 08 ; Urd-Jama-Fare-Parena 06 ; Mpr-Apm-Apr 04 ; Cnid-Yéléma 02 et Udd 02.

En commune III, l’Adéma Pasj s’impose avec 12 conseillers ; Rpm 07 ; Parena-Urd 04 ; Cnid-Ps-Pdes-Asma-Codem 04 ; Prvm Faso Ko-Yéléma 04 ; Udd 04.

En commune IV, l’indéboulonnable Yéléma de Moussa Mara 09 (6139 voix) ; Rpm 09 (5635) ; Adéma Pasj 06 ; Kaoural Renouveau Cav 05 ; Urd 04 ; Fare 03 ; Rpdm 03 ; Udd-Codem-Apm-Apr 03 ; Indépendant Sigida Baara 03.

En commune V, l’Urd est annoncé en 1ère position mais le Rpm semble en pôle position.

En commune I, RPM : 13 (7598), URD : 13 (7354), ADEMA : 6, PRVM FASOKO : 4, JAMA-YELEMA : 4, CODEM-ASMA : 5.

Commune du Mandé où le Rpm a été disqualifié, l’Um Rda s’impose, il est suivi de Mandé Jigui et Yéléma se classe 3ème.

Sory I. TRAORE – Yacouba TRAORE (Stagiaires)

KAYES – SIKASSO – SEGOU – MOPTI

L’Adéma reprend du poil de la bête

Incontournable, le parti africain pour la solidarité et la justice est une machine électorale. Après la période de mensonge dont lui et l’Urd avaient été victime, le peuple se rend petit à petit compte de la réalité. Ainsi, au sortir de ces communales, l’Adéma Pasj risque d’ôter la camisole de force d’une majorité non conséquente. Pour créer son propre bloc ou s’aligner avec d’autres partis pour une opposition modérée.

Après les premiers résultats à notre possession, il ressort que l’Adéma Pasj s’impose à Sikasso le plus grand bastion électoral du pays et à Mopti tandis que le Rpm gagne à Kayes et à Ségou.

Ainsi, à ce rythme, le Pasj est bien parti pour les conseils communaux. Puisque 1er ou 2ème, presque partout, il reprend du poil de la bête.

Ousmane COULIBALY

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ELECTIONS COMMUNALES 2016

Ils achètent les consciences à 2000 – 5000 F CFA

            A l’instar d’autres communes du Mali, se sont tenues en Commune I du district de Bamako les élections municipales le dimanche 20 novembre 2016. A 8 heures déjà, de nombreux bureaux de vote ont ouvert leur porte. Parmi les bureaux de vote figurent ceux de Doumazana où nous étions présents lors de leur ouverture.

A 8 heures donc, le président du bureau 45 du lieu de vote de Doumazana au groupe scolaire de Doumazana déclare son bureau ouvert. L’ouverture est faite en présence des délégués des partis et les délégués de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante).

Les bureaux ouverts, les électeurs font d’abord défaut. Ainsi, à l’exception de quelques bureaux, en l’occurrence le bureau N°04, tous les bureaux étaient déjà ouverts à 8h10 minutes. Ce dernier s’est ouvert en retard pour une raison de présidence qui opposait Abdoulaye Coulibaly à Rokiatou Cissé. Après quelques minutes de discussion et l’intervention du préfet, le consensus fut trouvé. Rokiatou Cissé est présidente. Alors, le bureau N°04 rejoint les autres bureaux.

Aux environs de 8h30, les électeurs se font sentir peu à peu. A 9h, un dispositif sécuritaire vient renforcer le dispositif déjà en place. Ainsi, toutes les grandes portes sont fermées pour ne laisser que deux petites portes d’entrée et de sortie. Ces deux dernières sont sous surveillance des forces de sécurité. L’accès au lieu de vote est soumis à la présentation d’une carte NINA. Donc la sécurité est garantie.

Le lieu de vote de Doumazana comprend 61 bureaux de vote et 493 électeurs dont 450 hommes et 443 femmes.

Toujours dans la Commune I, nous nous sommes rendus au lieu de vote de Boulkassoumbougou. Au groupe scolaire de Boulkassoumbougou, bien sécurisé par les forces de l’ordre, il y a 56 bureaux de vote et 497 électeurs dont 459 hommes et 438 femmes.

Il faut noter que partout en Commune I jusqu’à la mi-journée l’affluence n’était pas aussi grande comme on pouvait s’y attendre.

En tous les cas, il faut savoir que les maires restent et demeurent nos interlocuteurs directs qui nous promettent monts et merveilles. A l’arrivée, c’est la grande déception puisqu’ils vont s’adonner à la spéculation foncière. Tout simplement, ils achètent les consciences des gens comme c’était le cas où des femmes et des hommes guidaient les électeurs moyennant 2000 F à 5000 F CFA. Pauvres que sommes-nous !

Yacouba TRAORE, Stagiaire

 

COMMUNALES DU 20 NOVEMBRE 2016

Le Rpm s’agite, l’Adéma susurre, l’Adp en embuscade!

Si depuis la présidentielle de 2013, Soumi champion et ses alliés ont dénoncé des faits, les législatives en ont rajouté. Pire, les municipales enfoncent le clou. L’argent coule à flot, des bureaux parallèles pullulent ainsi que des urnes remplis circulent au vu et au su de tous. Impuissantes ou complices, les forces de l’ordre observent et restent muettes comme des carpes dans de l’eau chaude.

A Kayes comme dans ses communes rurales, le début des votes fut morose. A partir de 10h, commence l’arrivée des minicars au service des différents partis ou candidats en lice.

En effet, pour ces municipales de 2016 qui mettent fin au règne des maires élus depuis 2009, l’enjeu est autre. Il s’agit de l’insécurité. Un autre enjeu qui n’est pas de taille est l’agitation des candidats du Rpm. Ils veulent à tout prix s’imposer. Parti très électoraliste, l’Adéma avec ses alliés susurre et entend confirmer son lustre d’antan. Nouvelle force politique à Kayes et au Mali, Adp-Maliba est en embuscade. Il veut se faire une santé pour aborder avec assurance le dernier round du mandat d’IBK, son ex allié.

En outre, le Fare, l’Urd et Yelema risquent d’être les grands bénéficiaires de ce scrutin. Sans grande pression, seulement des déclarations avec un travail de sape, ils semblent, en général, sur des listes en position de force. Alors, ils sont avec l’Adéma et Adp-Maliba les partis qui empêchent le Rpm de dicter sa loi.

En tout état de cause, ces communales prouvent à suffisance que l’avenir électoral au Mali s’annonce désolant. Finalement, c’est la magouille, le vol, l’achat de conscience qui vont faire élire. Ce qui risque de compromettre l’avenir de notre chère patrie.

Qu’Allah sauve le Mali!

Boubacar DABO, Envoyé spécial à Kayes

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