Le Parti pour la renaissance nationale (Parena) a animé mardi un point de presse pour dénoncer la violation de la loi et la mauvaise préparation des échéances communales.
Hier, face à la presse, au siège de son parti, le secrétaire général du Parena, Djiguiba Kéita, s’est dit étonné par la lettre du 14 novembre du ministre de l’Administration territoriale informant les partis politiques de l’organisation des communales sur la base de la loi n°6 du 14 septembre 2006, modifiée portant loi électorale.
“Comment une loi abrogée le 17 octobre peut être exhumée le 14 novembre et régir la suite du scrutin communal ? Est-on devenu, à ce point une République bananière ? Sommes-nous en République très très démocratique du Gondwana où la loi est piétinée en fonction des humeurs et du bon vouloir du prince ? Où va le Mali avec de telles mœurs politiques ?”, s’est interrogé M. Kéita.
Selon M. Kéita, les communales 2016 sont marquées par une très mauvaise organisation et une manipulation politique. “Les spécimens de bulletins de vote comportent de nombreuses erreurs d’imprimerie telles que l’omission de logos et de noms de partis. La traçabilité du bulletin unique est sujette à caution. Réalisé par onze imprimeries différentes, le bulletin unique n’est pas à l’abri de duplication donc de manipulation politique partisane pour un vote frauduleux pré-arrangé”, a-t-il ajouté.
Pour Djiguiba Kéita, le président de la République interfère dans la campagne communale en utilisant les moyens de l’Etat pour un soutien déguisé aux listes du RPM. “Un chef d’Etat qui se met au-dessus de la mêlée aurait reporté les poses de première pierre au lendemain des communales. Mais IBK veut influencer le choix des maires. Il veut aider le RPM à mettre la main sur toutes les mairies du pays”.
La nuit tous les chats sont gris.
Zié Mamadou Koné
Stagiaire