Deux semaines après avoir dénoncé l’exclusion de la société civile dans l’organisation des élections communales, les responsables de l’Observatoire pour les Elections et la Bonne Gouvernance au Mali reviennent enfoncer le clou en dénonçant la mauvaise organisation du scrutin.
Ils l’ont fait à travers une déclaration rendue publique le samedi 26 novembre, au cours d’une conférence de presse organisée au siège de l’ONG.
La conférence était animée par le président de l’Institution, Ibrahima Sangho. Il était accompagné pour la circonstance par le Secrétaire Général, chargé des Relations Publiques, et du Partenariat de l’observatoire, Ag Intazoumé Moussa Dicko, du Secrétaire à la sensibilisation et de la formation, Diakaria Traoré, et de Khalid Ag Mohamed.
Dans cette déclaration intitulée, « la République trahie », les membres de l’observatoire ont dressé un tableau sombre sur plusieurs aspects de l’organisation des consultations du 20 novembre sur l’ensemble du territoire.
Selon le président Ibrahima Sangho, les 36 ONG, membre de l’observatoire, ont mis à contribution 1 millier d’observateurs à longue durée depuis 2015 à 2016 pour suivre les élections sur l’ensemble du territoire malien. En effet, les constats dégagés ont été classés selon des critères d’observations, à en croire Sangho.
Ainsi, par rapport à la transparence et à la crédibilité du scrutin, l’observatoire accuse le gouvernement d’entorse aux idéaux de la République, de violation de loi et de Règlement du Mali, pour avoir crée la confusion avec l’organisation du scrutin sous l’empire deux lois électorales, (l’ancienne et la nouvelle). Au plan inclusive et de l’équité du scrutin, le conférencier a dénoncé la présence de deux spécimens de bulletins de vote dans plusieurs communes, dans le dessein de favoriser certaines formations politiques au détriment d’autres. Il a aussi déploré d’autres faits qui ont entachés, selon lui, le bon déroulement du vote. Il s’agit, de l’assassinat de cinq éléments des forces armées, la composition de la CENI, la non participation des militaires au vote, ainsi que le manque d’une véritable communication électorale des organisations de la Société Civile, par la faute des organisateurs.
Quant à la sincérité du vote, il ressort de la déclaration que la corruption électorale a atteint des proportions inégalées: la violation de la loi, à travers l’achat de conscience par la majorité des partis politique dans l’ensemble des centres de vote, et la formation des listes contre nature à l’image de l’alliance URD-RPM-APR, qui a contribué à brouiller le regard des électeurs avisés.
Pour une meilleure organisation des prochaines élections dans notre pays, le conférencier a égrainé un chapelet de recommandations à l’endroit des différents acteurs impliqués dans le processus électoral au Mali. Pour toutes
Mohamed Naman Keita