Les partis politiques et le ministre de l’Intérieur n’ont pu se départager sur la tenue des communales. Rendez-vous est pris en Juillet pour tirer des conclusions.
Le gouvernorat de Bamako a refusé de monde Jeudi dernier. Les partis politiques comme l’Adema, l’Urd et le Pacr de Yeah Samaké étaient du rendez-vous. Sous la présidence du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Sada Samaké, la famille politique malienne devait se prononcer sur la tenue des communales qui avaient été reportées.
Après que le général Sada Samaké se soit retiré à la fin de l’ouverture des débats pour le palais présidentiel -conseil des ministres oblige- les partis politiques ont planché sur l’ordre du jour. Ils se sont répartis en trois groupes afin de coordonner les travaux pendant toute la journée. Finalement, les délibérations ont eu lieu aux environs de 16 h après le retour du ministre Samaké.
Deux tendances se sont démarquées après les interventions : un report allant à Octobre 2014 et une recomposition de la Ceni. Ce qui poussa le président de la Ceni à monter au créneau pour apporter des précisions. «La Ceni, selon lui, ne peut pas faire l’unanimité ? Car plusieurs partis tiennent à y être représentés», soutient Mamadou Diamouténé. Si la durée de la Ceni est de 12 mois, elle a été reconduite de facto par tous les gouvernements qui se sont succédés depuis la transition. Précisant que son institution comprend deux mouvances (politique- société civile), il affirme ‘’qu’aucune Cni depuis 1997 (date de sa création) n’a eu l’organisation matérielle d’une élection» si ce n’est son équipe arrivée aux affaires en Septembre 2011. M. Diamouténé a enfin rappelé que le 10 Mai 2014 s’est tenue une réunion interministérielle au cours de laquelle il a été décidé d’aller aux élections communales et régionales. Il est donc dans cette logique et n’a nullement l’intention de faire ‘’un mandat à vie» comme le sous-entendent certains responsables politiques.
Avant de quitter l’auditoire des éclaircissements ont été faits sur les relations Ceni-ministère de l’intérieur. «La Ceni n’a pas de rapport à rendre au ministre de tutelle. Après les trois mois succédant la fin d’un scrutin, son rapport est déposé auprès du président de la République».
Si la date du 26 Octobre 2014 est en passe d’être retenue, le ministre a décidé de reporter la rencontre au début du mois prochain pour avoir le temps de faire des réflexions idoines et se prononcer sur cet épisode électoral.
Idrissa Kéïta