“Nous préparons les élections communales en cherchant le nerf de la guerre, à savoir les moyens”. Cette déclaration est faite par Amadou Sidibé, le président du Rassemblement des Républicains, parti politique créé en 1997. A l’origine de ce parti, a dit M. Sidibé, c’étaient des jeunes réunis autour de projets les concernant. “De 1997 à maintenant, a-t-il dit, certains ont pris de l’âge, mais nous sommes tous animés d’un esprit jeune”.
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Cet aspect a son importance, pense-t-il, puisque plus de la majorité de la population est jeune. Il a soutenu que sans argent et il faut bien se détromper, on ne peut réussir aux élections dans cette atmosphère de corruption politique. “C’est avec l’argent, a-t-il précisé, qu’on achète les consciences mais nous ne sommes pas partants pour ces moyens détournés”. Face aux grands enjeux politiques, le Rdr compte sur l’appui de ses cadres et sur celui de ses partenaires étrangers. L’argent, pour le président du Rdr, est une “source de pourriture politique.
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Avec l’argent, n’importe qui peut venir aux élections, ça devient l’achat de la place et le manque de respect des électeurs. Et si la démocratie devait se résumer à cela, certains n’iront jamais voter”. Le RDR a participé aux élections présidentielle et législatives de 2002 sur listes propres à l’exception de sa candidature sur une liste à Sikasso.
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Les partis politiques doivent reprendre les choses en main
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Le président du Rdr estime que les partis doivent reprendre en main la situation politique puisque l’engouement vers les Indépendants constaté lors des dernières élections est un danger pour la démocratie. Il a rappelé la lutte que les partis avaient menée pour interdire la candidature des Indépendants. La Cour constitutionnelle les avait alors déboutés en déclarant qu’interdire les candidatures indépendantes est une atteinte aux libertés individuelles. M. Sidibé a, de même, accusé les partis politiques qui choisissent leurs candidats d’une manière non conforme à la démocratie et qui de ce fait préfèrent des candidats fortunés. C’est ce qui pousse, a-t-il soutenu, des militants à quitter leur parti pour aller en candidature indépendante.
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En revanche, a-t-il assuré, le RDR choisit ses candidats selon ses textes et les débats se font démocratiquement à la base. Pour prouver qu’il n’a jamais recherché le profit contre l’intérêt de son parti, M. Sidibé a laissé entendre qu’il n’a jamais postulé pour une candidature à la Ceni bien qu’ils aient occupé ce poste à deux reprises. Pour l’avancée de la démocratie, a-t-il souligné, il faut éviter les candidatures indépendantes qui ne se conçoivent qu’aux élections de proximité. Il donne l’exemple du Ghana où les candidatures indépendantes ne sont admises qu’aux élections communales. Il a vivement déconseillé ces candidatures aux élections présidentielles et législatives. D’ailleurs, a-t-il signalé, les Indépendants ne représentent pas une véritable force politique puisqu’en 2002, malgré leur appui, ATT n’a gagné qu’après avoir subi la règle du ballottage.
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Baba Dembélé
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