Au lieu de chercher à soutenir IBK autrement pour qu’il puisse se sortir d’affaires, des thuriféraires semblent dans un jeu propre à eux. Du coup, ils veulent un problème qui, en réalité, n’existe pas. Au finish, la situation risque d’être décantée au niveau des juridictions.
Les journaux, les radios, les réseaux sociaux ne parlent plus que de cette crise savamment montée. Un véritable bras de fer majorité et opposition pistonné depuis des instances des partis politiques.
En effet, il faut signaler que depuis sa mise en place, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) est sous pression. Mise en place avec un affrontement majorité et opposition, le verdict a tourné à l’avantage de l’opposition qui gagne 8 voix pour et 7 contre. Il faut signaler que chaque camp a puisé dans la société civile. La tête de liste de l’opposition Amadou Ba du SAM (Syndicat Autonome de la Magistrature) et celle de la majorité le représentant du barreau Me IssiakaSanogo. Au votre au bulletin secret, il nous revient que tous les postes à pourvoir sont revenus à l’opposition 8 contre 7. Depuis cette défaite, la majorité n’a jamais baissé les bras. Elle aurait cherché, par tous les moyens, de trouver des poux dans la tête du président Ba et son équipe. Mais sans y parvenir. Finalement, à travers le représentant du Rpm, une plainte est déposée contre M. Ba parce qu’il est membre de la Cour Suprême. Le verdict est défavorable à la majorité. Malgré tout, elle ne désarme pas. Mais n’y parvient pas.
Toujours, selon nos sources, en janvier 2018, la CENI élabore un budget de près de neuf milliards (9 Milliards de F CFA) soumis au ministre de l’Economie et des Finances Dr Boubou Cissé. Celui-ci, nous dit-on, répond en notifiant qu’il met à leur disposition cinq milliards (5 Milliards) avec lesquels ils puissent se contenter. Et la CENI d’en prendre acte en indiquant l’insuffisance de la somme.
Cependant, depuis Octobre 2017 la CENI avait procédé à la commande des véhicules de fonction de ses membres avec en ligne de mire de payer sur le budget 2017.
En décembre 2017, le ministre Cissé par arrêté instruit à la commission d’étaler le paiement sur les exercices budgétaires 2017 et 2018. Ainsi, il nous revient que les 30% ont été payés en décembre 2017.
En janvier 2018, le ministre des Finances notifie à la CENI, toujours selon nos sources, un montant de Un Milliard Trois Cent Millions (1.300.000.000 F CFA) comme avance sur le budget. Alors, l’Assemblée Plénière, instance de décision de la CENI en a été informée et en a autorisé le paiement des frais de reliquat des véhicules. Pourtant, dans le budget, il est prévu obligatoirement des missions de supervision sur l’ensemble du territoire et dans les juridictions du Mali à l’extérieur dans le cadre de l’élection du président de la République. Du coup, toutes ces charges étant des aspects essentiels des missions de la structure ont été effectuées sur le budget de fonctionnement, affirme-ton. Parce que le ministre Cissé n’a pas voulu les prendre en charge sur le budget élaboré par la commission électorale. Et la CENI aurait demandé en vain le payement des reliquats de l’achat des véhicules. Nous indique-t-on, jusqu’à preuve du contraire, sans suite. Et l’on enchaine que tout ceci explique le retard de paiement des indemnités des démembrements.
Alors, au sortir de la présidentielle, le ministre Cissé dépêche une mission d’inspection des finances depuis le 12 septembre dernier. Qui crée une divergence d’appréciation au sein de la structure. Certains indiquant de la récuser et d’autres de la recevoir parce qu’ayant sous la main toutes les pièces justificatives. Parce que ce contrôle est nécessaire et normal prévu par la loi des finances. Du coup, indique-t-on que les premiers mécontents se mettent en branle de déposer le président et le 1er questeur. Une réunion non conforme au règlement intérieur de la CENI est convoquée. Parce qu’il faut indiquer que l’Assemblée Plénière, instance de décision est convoquée par le président en session ordinaire ou extraordinaire ou par les 2/3 des 15 membres.
Il nous revient que cette réunion convoquée l’a été que de huit (8) personnes. Du coup, selon le règlement intérieur, toute décision issue de cette réunion est nulle et sans effet.
En définitive, il faut retenir que le président Amadou Ba est un magistrat qui fait face à des frondeurs dont tous les avocats de la CENI. Lesquels ne semblent pas faire une vraie lecture du règlement intérieur ou qui veulent créer la zizanie au sein de la commission. Car, avec une majorité mécanique et prendre une décision, il faut s’attendre probablement à une bataille juridique dans les jours et mois à venir.
Boubacar DABO