Commission Electorale Nationale Indépendante, la grande ébullition : Les représentants des partis politiques décriés par leurs Bases

0

Depuis la fin des élections législatives, certains membres de la commission électorale nationale et indépendante, ne dorment plus que d’un seul œil. En effet avec le changement intervenu au sein de la majorité présidentielle, les avis sur la représentation des partis politiques au sein de la CENI semblent avoir également changé. D’où le désir des nouveaux membres de la mouvance présidentielle de revoir la composition de la CENI d’ici les communales. A titre de rappel, la CENI  est composée de 15 membres, répartis entre la société civile, les partis de la majorité présidentielle et de l’opposition. En 2012, année de la mise en place de l’actuelle CENI, les partis qui composaient la majorité présidentielle, étaient l’ADEMA, l’URD, l’UDD, le MPR, le RPM etc., aujourd’hui la donne ayant changé, les partis réclament que changent également les hommes. La configuration politique actuelle, avec le RPM en force dans la majorité et dont le chef de file des partis politiques organisés en coordination est le PM, et  l’URD qui se retrouve à l’opposition, il est réclamé un changement au sein de ladite structure chargée de la surveillance et de la supervision des élections. Si cette nouvelle donne n’inquiète nullement les représentants de la société civile, ce n’est point le cas pour ceux des partis politiques. C’est pourquoi depuis quelques semaines, le président de ladite structure et les autres membres provenant de la société civile sont acculés par leurs collègues des partis politiques afin que les organisations de la société civile intercèdent en leur faveur pour le maintien de la commission. Cette agitation s’explique par le fait que les actuels représentants des partis politiques sont en majorité des vieux retraités qui n’ont d’autres sources de revenus que leurs pensions et habitués à recevoir, les indemnités à la Ceni, ils ne veulent pas céder la place à d’autres, mais pourront-ils venir à bout des partis de cette nouvelle majorité dont les représentants veulent à tout prix les débarquer?  Selon certains observateurs, quand une CENI est mise en  place, il s’agit de la supervision des élections générales, à commencer par la présidentielle, suivie de l’élection législative et des communales, en passant par la mise en place des conseils de cercles et de régions. Pour dissoudre cette commission, il va falloir qu’elle termine ces travaux, ou qu’on la suspende pour des raisons d’inefficacité ou de faute dans l’accomplissement de sa mission. Mais dans le contexte actuel, on n’est point dans ces cas de figure. Reste à savoir si la nouvelle majorité cherchera à prendre en compte ces dispositions ou non!

H. Ngatté

Commentaires via Facebook :