Pour édifier l’opinion nationale et internationale sur la crise que traverse leur structure, les membres de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) étaient devant les hommes de media le jeudi 25 à la Maison de la Presse. Le principal conférencier, Me IssiakaSanogo, nouveau président de la CENI était en compagnie de sept autres commissaires. Lesquels, ont destitué le président Amadou Bah et son premier questeur Béfon Cissé lors de la plénière extraordinaire du 22 octobre pour malversations financières.
La crise que traverse la Commission Electorale Nationale Indépendante depuis un certain temps a connu son épilogue par la voie légitime et majoritaire de ses membres.
De quoi s’agissait-il ?
Sans ambages, Me Sanogo dira que la crise aigüe dont traverse la CENI aujourd’hui était liée à une mauvaise gouvernance et à un manque de transparence au sein de cette structure. Toute chose, dit-il, qui avait provoqué une tentative de médiation du Conseil National des Organisation de la Société Civile du Mali.
Pour revenir sur la situation qui prévalait au sein de la CENI, il n’a pas manqué de livrer le compte rendu d’une réunion. « Ce jour-là une majorité écrasante de commissaires mettaient en cause la violation du règlement intérieur de la CENI, son manuel de procédure, le non-respect des décisions de la plénière, la gestion clanique de la CENI et l’affairisme du président Amadou Ba et de son premier questeur Béfon Cissé » a-t-il déclaré.
Selon lui, les démembrements réunis à Bamako ont fait les frais de cette dénonciation. « L’ensemble des démembrements de l’intérieur et de l’extérieur se sont retrouvés à quatre mois d’arriérés pour les indemnités, cela sans compter les arriérés pour les indemnités des commissaires ainsi que le non-paiement des 661 délégués de Niafounké et de Ténenkou » a – t – il rappelé, tout précisant que le montant total de ces manquements s’élève à 747 900 000 FCFA.
D’après lui, ces manquements et errements dans l’exécution du budget 2018 de la CENI ont été constatés par les commissaires lors de la plénière du 3 octobre qui a vu la participation de 14 membres sur 15 du bureau. A l’issue de laquelle, dit-il, il a été décidé conformément au règlement intérieur de la CENI de mettre en place une commission ad-hoc afin de caractériser les manquements et les indisciplines budgétaires constatés.
« Après analyse des faits constatés par la plénière, une audition des intéressés et au regard du règlement intérieur et du manuel de procédure de la CENI, ladite commission a caractérisé les griefs comme constitutifs de violation des principes de bonne conduite de la CENI tels que prévus par les textes » a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « Face à la gravité des fautes, la plénière extraordinaire du 22 octobre, après analyse du rapport de la commission ad-hoc a décidé à l’unanimité de retirer à Amadou Bah les responsabilités de président de la CENI et à Béffon Cissé les responsabilités de premier questeur ».
Cependant, il a noté que ces derniers ont été remplacés respectivement par lui-même Me IssiakaSanogo en qualité de président et Evariste Fousseiny Camara comme premier questeur.
Par rapport aux manquements de fonds financés constatés, le président Sanogo dira que rien n’établit pour l’instant que cet argent a été bouffé par son prédécesseur. C’est pourquoi, dit-il : « Une commission d’audit interne a été mise en place, elle situera les responsabilités dans les jours à venir ».
Par Jean Joseph Konaté
Les occidentaux ne sont jamais loin quand il s’agit de tenter de faire leurs ingérences Made in France derrière tout ça!
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