Pour la levée des sanctions de la Cédeao contre le Mali, les autorités de la transition ont publié un chronogramme détaillé des élections. Après trois mois, le constat est clair : le processus avance à pas de caméléon.
Même si tout dernièrement, lors de la visite du médiateur de la Cédeao, Goodluck Jonathan, les autorités ont soutenu qu’il y a des avancées, force est de reconnaître que du retard s’accuse. La mise en place de l’Autorité indépendante de la gestion des élections (Aige), prévue avant septembre, n’est toujours pas effective. La présentation de l’avant-projet de la nouvelle Constitution traîne également.
En plus de cela, situation oblige, tout porte à croire que les débats et la passation de la nouvelle Constitution en référendum prendrait un autre temps avant de voir les premières élections. Et surtout le décret de l’Aige qui échapperait difficilement à un procès en justice devant la Cour suprême. Puisque nous savons tous que certains partis n’ont pas dit leur dernier mot en refusant de participer au tirage au sort des membres de l’Aige issus des partis politiques et la société civile.
Pour certains hommes politiques, le tirage au sort viole la loi électorale et ils ne comptent laisser tomber. A rappeler que le tirage au sort concernait 8 personnes parmi lesquelles, le président de la Transition choisirait 4. Ce qui, pour les politiques, revient à une désignation pure et simple du président de la Transition. Un procès n’est pas du tout à écarter pour encore chicaner la marche vers la mise en œuvre du chronogramme. Le chemin est encore loin et les choses ne cessent d’avancer à pas de caméléon.
Koureichy Cissé