La CENI et les élections communales : Le point de vue de Mamadou Diamoutani

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La CENI et les élections communales : Le point de vue de Mamadou Diamoutani
Mamadou Diamoutani, président CENI

Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Mamadou Diamoutani,  a animé mardi dernier  au siège de la structure, une conférence de presse.  L’objectif de cette rencontre de cette structure chargée de la supervision des élections avec les médias, était de donner sa position par rapport à la question de suppression de la structure aux élections communales prochaines,   par le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité.

Selon le  président Mamadou Diamoutani, la CENI n’est pas  uniquement  les partis politiques, mais elle est constituée par ceux-ci et la société civile, et émane d’un décret. Ce qui veut dire que les seuls partis ne peuvent pas sceller son sort, en demandant simplement sa dissolution. Pour lui, Diamoutani ne représente pas un parti politique à la CENI, mais émane plutôt de la société qui occupe une place importante dans sa composition. A ses dires, avec l’ex-Premier ministre Oumar Tatam Ly, la question du maintien de la Ceni avait été tranchée par  au  motif que son mandat, même fini, devait courir, car le cycle des élections, comme expliqué dans tous les documents administratifs surtout des partenaires techniques et financiers, n’est pas bouclé. D’ailleurs, ajoute t-il, à l’instar des autres acteurs impliqués dans le processus électoral, la CENI a fait son budget et obtenu un premier décaissement pour son fonctionnement. À leur étonnement, la question du maintien ou non de la Ceni a été relancée par le Général Sada Samaké qui l’avait pourtant vidée lors d’une rencontre avec le président Diamoutani.

A l’en croire, reçu par le nouveau Premier ministre, le président Diamoutani s’est vu poser la question, à savoir si la CENI qui a supervisé les communales de 2009, étaient la même que celle de la présidentielle et des législatives de 2007. La réponse est non. Alors, pourquoi vouloir maintenir pour les communales d’octobre 2014, la CENI qui a supervisé les présidentielles et législatives dernières? Pour Mamadou Diamoutani, l’explication est qu’entre les législatives et les communales de 2009, il s’est passé deux années. Ce  qui est différent du cas d’espèce, a-t-il indiqué.

Pour ce qui concerne la composition de la CENI, il comprend aujourd’hui, plus de partis de l’opposition qu’avant les élections présidentielle et législatives, explique le conférencier. Mamadou Diamoutani énumère l’Urd, le Pids, le Pdes et le Psd, comme partis d’opposition siégeant au sein de la CENI actuelle. «En termes de représentativité, l’opposition n’a jamais été aussi représentée», commente le président de la CENI. Les partis de la majorité y sont : il s’agit du RPM, l’Adema, le Mpr, la Codem, l’Udd, le Cnid, la Cds. Cependant, après les élections législatives de 2013, aucun texte n’a été pris pour renouveler le mandat de la CENI, qui n’aurait aujourd’hui, aucun support légal. Répondant aux questions des journalistes, le président de la CENI Mamadou Diamoutani a soutenu que le décret de nomination des membres de la CENI reste toujours valable, tant qu’il n’a pas été remis en cause par un texte contraire. A ses dires, comme la CENI doit être mise en place six mois avant la date du scrutin, et qu’on évolue vers un autre report de la date des élections communales, pourquoi ne pas mettre à profit cet ultime report pour prendre un décret de renouvellement de la CENI, de sorte à représenter équitablement majorité et opposition ? Le président de la CENI se dit plutôt favorable à cette proposition.

Dramane COULIBALY

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