Depuis le dimanche 7 juillet 2013, les candidats et les partis politiques sont en campagne électorale, pour la présidentielle du 28 juillet. Ils tentent de convaincre les électeurs sur le bien-fondé de leur programme ou projet de société. En cette période, le seul discours, qui vaille et qui intéresse le peuple et les électeurs, c’est le projet de société pouvant leur assurer un avenir meilleur. Et au delà, les candidats et les partis politiques doivent dire comment et avec quels moyens, ils comptent réaliser leur projet.
Mais, beaucoup de candidats et partis politiques ne saisissent pas cette opportunité pour se mettre en valeur. Ils préfèrent régler des contentieux antérieurs, à travers des déclarations souvent injurieuses ou diffamatoires sachant bien que c’est formellement interdit par la loi électorale. Sur ce point, l’article 73 de la loi précitée est on ne peut clair. Il dispose : « Il est interdit de procéder, lors des campagnes, à des déclarations injurieuses ou diffamatoires par quelque voie que ce soit, à l’endroit d’un ou de plusieurs candidats…»
En outre, la loi prohibe les pratiques publicitaires à caractère commercial. Elle interdit les dons et libéralités en argent ou en nature à des fins de propagande, pour influencer ou tenter d’influencer le vote durant la campagne électorale, article 72 (loi électorale). La même disposition interdit l’utilisation des biens ou moyens d’une personne morale publique, institution ou organisme public pour la campagne électorale. Il est également interdit de procéder à la distribution le jour du vote des bulletins circulaires ou autres documents.
Les gendarmes de la campagne électorale
La loi a ciblé certaines autorités pour veiller au respect des interdits. Il s’agit des ministres de l’Administration Territoriale, de la Sécurité intérieure, des autorités administratives, le président la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) et les présidents des commissions électorales du District, du cercle et des communes.
Pour ce travail de veille, la CENI a un grand rôle. Selon l’article 14 (L2011-085), la C.E.N.I et ses démembrements veillent à la régularité des élections à travers la supervision et le suivi des opérations du déroulement de la campagne électorale. Mieux, l’article 16 (L2011-085) lui, veille à ce que la loi électorale soit appliquée, notamment par les partis politiques, les candidats et les électeurs. Quant aux ministres de l’Administration Territoriale et de la Sécurité intérieure, ils doivent aider la CENI, afin que la loi soit appliquée lors de la campagne électorale.
Ahmadou Maïga