Pour le 1er vice-président de l’Union pour la République et la démocratie (URD), Pr. Salikou Sanogo, son parti n’est pas surpris de la victoire de son adversaire Boureima Dicko à la législative partielle de Barouéli le dimanche 7 août. “L’URD s’attendait à être écrasée au second tour. Etant entendu que depuis la salle du conseil des ministres le 3 août 2016, des injonctions ont été faites par le président de la République à l’ensemble des membres du gouvernement pour que la victoire soit du côté du candidat de l’Adéma”, a déclaré face à la presse.
Pour Pr. Salikou Sanogo, les résultats provisoires proclamés par le ministère de l’Administration territoriale appellent à des observations. “Sur les 39 633 votants, 38 182 suffrages ont été provisoirement valides avec un taux de participation de 42,07 % contre 42,71 % au 1er tour. Le candidat de l’URD a obtenu 17 435 voix, soit 45,66 % et celui de l’Adéma a eu 20 747 voix, soit 54,34 % des voix. Sur les 30,65 % des voix obtenues au 1er tour par les deux candidats de l’opposition contre les 69,35 % des voix obtenues par la majorité présidentielle, l’URD s’attendait à être écrasée au second tour. Etant entendu que depuis la salle du conseil des ministres du 3 août 2016, des injonctions ont été faites par le président de la République à l’ensemble des membres du gouvernement pour que la victoire soit du côté du candidat de l’Adéma. Et il a été considéré comme étant le candidat du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita. La volonté du président a été traduite par la ruée des membres du gouvernement sur le terrain…”
Et de préciser que quand les uns promettent des emplois à tous les fils du cercle de Barouéli, d’autres distribuent gratuitement des sacs d’engrais et autres matériels agricoles. “Certains n’ayant autre chose que l’argent, ont préféré le distribuer à volonté. Le spectacle était désolant et pathétique. Au même moment, nos braves militaires étaient mortellement agressés par des jihadistes faute de moyens adéquats leur permettant de faire face à l’ennemi. C’est cela le Mali d’Ibrahim Boubacar Kéita”.
Selon le 1er vice-président, le président de la République, en considérant cette élection comme un 2e tour d’une présidentielle donne l’occasion à Barouéli de démontrer que sa cote de popularité va decrescendo. “S’il a obtenu 74 % en 2013 dans ce cercle, il s’en sort avec 54 % en mi-mandat, soit un recul de 20 %. Cette tendance se poursuivra en fin de mandat par sa défaite sûrement”, analysera-t-il.
Pr. Sanogo a aussi fait savoir que selon les statistiques issues du ministère de l’Administration territoriale, l’URD est devenue la première formation politique du pays. “Le sondage sorti des urnes étant le meilleur critère d’évaluation des partis politiques pris individuellement, l’URD est incontestablement la première formation politique du Mali aujourd’hui avec les pourcentages obtenus lors de ces scrutins. Le parti a participé à tous les scrutins depuis 2013”.
Bréhima Sogoba
Renvoi d’ascenseur.
“Binbaka darokolon tè”(= le vaincu qui trouve toujours quelque chose à dire pour justifier sa défaite) sinon quel est le parti politique au Mali qui ne récompense pas son électorat?
les mauvais perdent
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