Mais, sur quoi se sont-ils fondés pour commettre une telle ingratitude à l’égard de leur organisation-mère qui a pu mobiliser plus de 500 millions de francs cfa en 2013, lors des élections présidentielles et législatives.
Il nous est revenu que le président Sangho a démissionné du ministère du Travail et des affaires sociales, où il était chargé de mission. Il nous est revenu aussi que ce faisant il a pu doubler le financement accordé au réseau Apem (180 millions aux présidentielles, plus de 320 millions de francs aux législatives).
Aussi, lors de l’assemblée générale du 4 janvier 2014, les organisations membres ont reconnu le mérite du bureau mis en place en 2001 et a décidé de ne pas changer une équipe qui gagne et qui fait rayonner le réseau.
Cependant, des organisations qui n’ont découvert le siège du réseau Apem que lors de l’AG du 4 janvier ont décidé de tout remettre en cause, en créant un bureau parallèle.
Elles ont entendu que le réseau Apem a mobilisé plus de 500 millions de francs CFA. Elles se sont dit que la banque est pleine de l’argent du réseau et ont fait un jugement en référé pour geler les avoirs du réseau.
Sans savoir que tous les comptes du réseau sont au rouge. Parce qu’aucun bailleur de fonds n’est fou pour vous donner 100% du financement. Allez demander les autorités de la transition qui ont mobilisé des milliards de francs cfa à Bruxelles et qui ont rendu le tablier sans voir un centime de cette manne financière.
Pour bien comprendre les motivations du magistrat Dramane Diarra, il faut jeter un regard sur les membres de son bureau parallèle de 17 membres.
Basse manœuvre
On se rappelle Dramane Diarra a atterri au réseau Apem en tant que président de la Jeunesse Union africaine. Aujourd’hui, il est président de son bureau parallèle comme président de la Fnap-Mali, une structure créée depuis 2001 et depuis, il en est le président à vie. Il est aussi président de l’APTDD. Donc à lui seul, il totalise 3 structures parmi les 10 structures qui l’ont élu président du bureau parallèle du réseau Apem. Ah j’oubliais, il est aussi membre du bureau du Syndicat autonome de la magistrature (SAM). Et puis, il est juge de paix à compétence étendue de Ouélléssébougou. Quel super homme ?
Le juge Dramane Diarra est aidé dans sa basse manœuvre par Mme Traoré Oumou Touré, présidente de la Cafo. Depuis que je fréquentais l’école primaire, celle-là est présidente de la Cafo. Présidente à vie de la Cafo. En plus, vice-présidente de la Céni. En plus, membre de la Commission vérité et réconciliation. En plus membre du bureau parallèle du juge Dramane Diarra. Est-il vrai qu’à la Cafo, il n’y a que Oumou Cafo et personne d’autre ?
Le juge Dramane Diarra est aidé par cet autre membre de la Céni, en la personne du président de l’AMDH. Connaissez-vous le mandat de l’Association malienne des droits de l’homme. C’est de lutter contre l’injustice, d’aider les plus faibles qui sont victimes des plus forts. Aujourd’hui, les animateurs de l’AMDH assistent-ils impuissants à la descente aux poubelles de leur organisation ? Quel mandat permet au président de l’AMDH de salir le nom de son organisation dans des combats douteux ? Est-ce cela qu’on attend de la vaillante AMDH : voler le succès de ceux qui ont trimé corps et âmes durant des années pour se faire une place au soleil ?
L’argent facile
On a dit sur tous les toits que le réseau Apem a mobilisé plus de 500 millions de francs cfa en 2013. Le gouvernement malien, à travers le Général Moussa Sinko Coulibaly, a félicité publiquement le réseau Apem. Le Premier ministre de la transition lui a adressé une lettre de félicitations, et encore, et encore.
C’est en ce moment que le juge Dramane Diarra, aidé par ses deux sbires de la Cafo et de l’AMDH, s’accroche au SAM. Le SAM n’a jamais milité au sein du réseau Apem. Mais le SAM est plein de magistrats qui se trouvent à tous les niveaux : en première instance, au niveau de la Cour d’appel et au niveau de la Cour Suprême. Et c’est là, au niveau de la Cour suprême qu’ils sont allés trouver Mohamed Chérif Koné, l’Avocat général de la Cour suprême. Eh, oui !
Comment un magistrat, de surcroît membre de la très respectable et respectée Cour suprême du Mali, peut oser délibérément venir un 15 janvier 2014, dans les locaux d’un réseau Apem dont son organisation ne fait nullement partie, non seulement cautionner mais faire partie aussi d’un bureau parallèle du réseau Apem. Un camarade m’a soufflé que le juge Dramane Diarra a rassuré ses acolytes que le coffre du réseau Apem est plein, et qu’il faille faire un hold up en règle. Et qu’il leur a même exhibé son bulletin de paye, qui en plus du bulletin de paye de l’Etat malien, arrondit bien des angles.
Pharaon des temps modernes
Sinon comment comprendre qu’un juge devant servir à Ouélléssébougou, se trouve dans mille associations à Bamako. Comme un crocodile prêt à happer tout sur son passage. Comment la justice est servie à Ouélléssébougou ? Mais, non, des magistrats, comme Mohamed Chérif Koné de la Cour suprême du Mali, sont là pour couvrir des plaies.
Et puis, on attend. On attend le SAM qui ne daigne même pas faire un communiqué pour dire qu’il ne cautionne pas les agissements de personnes véreuses qui sont en train de salir le nom des magistrats, et donnent raison au ministre de la Justice.
Le SAM laisse faire des membres de son Comité directeur. Le SAM cautionne –t-il l’injustice flagrante de magistrats ? Le SAM cautionne –t-il que des magistrats troublent impunément l’ordre public et détruisent le réseau Apem ? Où est la justice qui doit être dispensée au seul profit des citoyennes et des citoyens du Mali, quand les magistrats eux-mêmes usent de leur pouvoir judiciaire pour opérer des hold up ?
Le réseau Apem après sa brillante implication dans le retour du Mali à une vie constitutionnelle normale, à travers l’accompagnement des élections présidentielle et législatives 2013 au Mali, ne mérite pas que des magistrats le détruisent impunément. Au vu et au su de tout le monde.
Mais Dieu veille. Quel Meilleur Juge !