La Cour constitutionnelle va proclamer aujourd’hui les résultats définitifs des élections législatives le 15 décembre, selon des sources proches de l’institution. Cent vingt-sept sièges de députés sur 147 sont à pourvoir pour ce second tour, 20 candidats ayant réussi à se faire élire dès le premier tour dans dix circonscriptions. Quarante-cinq circonscriptions cherchent donc encore leurs représentants. Au premier tour, plus d’un millier de candidats avaient tenté leur chance.
De nombreux candidats malheureux au 2 e tour des législatives nourrissent quelques espoirs d’inverser les résultats avec le concours de la Cour constitutionnelle auprès de qui ils ont déposé des requêtes en annulation pour des motifs de fraude et de bourrages d’urne.
Ainsi, pour le scrutin à Goundam, les partisans d’Oumarou Ag Ibrahim Haïdara dénoncent des bourrages dans les deux dernières communes, dont celle de Tilemsi. Le président de la CODEM, Housséinou Amion Guindo dit Poulo, va lui aussi saisir les 9 sages pour le scrutin qui s’est déroulé le dimanche 15 décembre et qu’ils ont qualifié de « honteux hold-up électoral. Pour un mandataire de la liste du parti de la quenouille, les bulletins « votés » CODEM ont été sortis des urnes pour être remplacés par des bulletins RPM. Poulo et ses camarades dénoncent aussi l’utilisation des moyens de l’Etat pour battre campagne au profit de l’alliance RPM-MPR-FARE. A Bamako, le maire du district, battu en Commune III, va lui aussi introduire des requêtes auprès de la Cour constitutionnelle. Adama Sangaré et ses partisans sont convaincus d’être victimes d’un vol électoral. Tout comme Babani Sissoko à Kéniéba, le Parena à Nioro et le RPM à Nara et à Djenné. Comme quoi, la Cour constitutionnelle avait du pain sur la planche.
Y. Coulibaly