Après la proclamation officielle des résultats provisoires des élections communales du 20 novembre par Mme le Gouverneur du District de Bamako, l’heure est maintenant à l’analyse et aux interprétations des dits résultats. Il ressort de ceux-ci que les trois grands partis de l’échiquier politique malien, à savoir le RPM, l’URD et l’ADEMA, se sont taillés la part du lion. Ces résultats qui reflètent la configuration à l’Assemblée Nationale ont laissé au bord de la route beaucoup de petits partis. Mais, la seule équation qui est restée jusque-là inconnue est celle de l’ancien Premier ministre Moussa Mara qui parvient toujours à battre IBK en commune IV du District de Bamako. Cette victoire de Moussa Mara a laissé un goût d’inachevé parce qu’il n’a pas pu battre le Président dans son quartier encore moins dans son bureau de vote. L’ex PM est-il la bête noire d’IBK ? Quelles sont les raisons de la victoire du YELEMA sur le RPM en commune IV du District ?
L’une des grandes leçons de ces communales du 20 novembre est sans nul doute la défaite de la presque totalité des barons du régime dans leurs fiefs respectifs. Du président de la République en commune IV du District de Bamako, au président du RPM, Bocari Tréta à Tenenkou, en passant par les ministres Ousmane Koné et Mahamane Baby, respectivement Segal de la section du parti à Sikasso et à Goundam, sans oublier le Président de l’Assemblée Nationale Issiaka Sidibé laminé à Koulikoro. De toutes ces défaites, c’est celle du Président de la République contre son ex Premier ministre Moussa Mara qui donne matière à disserter et cela depuis 2007. Cette victoire qui est la seconde sur IBK prouve à suffisance que Mara en commune IV, comme Oumar Mariko à Kolondiéba et Soumaila Cissé à Niafunké, a une base politique acquise à sa cause. Pour rappel, le premier duel entre les deux hommes a eu lieu lors des élections législatives de 2007 et n’eurent été les soutiens multiformes et sans réserve de tous les grands partis à IBK au second tour, le jeune Mara allait prendre le dessus sur lui. Pour trouver un bouc émissaire, certains partisans d’IBK avaient crié à la trahison et au soutien tous azimuts du régime d’ATT à la désormais bête noire du président de la République. Mais, il a fallu attendre deux ans pour se rendre compte que Moussa Mara a une grande popularité auprès des populations de la commune IV, car aux communales de 2009, il remportait les élections face à tous les partis politiques. En brouille avec le régime d’ATT, le jeune Mara avait vu son conseil communal dissout par le ministre de l’Administration Territoriale. Comme un sursaut d’orgueil, lors des élections partielles qui ont suivi la dissolution du conseil communal, les populations de la commune IV votèrent massivement pour Moussa Mara qui triompha, de la plus belle des manières. Il devint ainsi l’incontestable maire de la commune IV jusqu’en 2013 où il céda son poste à un des adjoints pour rentrer au gouvernement. Il fut d’abord ministre en charge de l’Urbanisme, puis Premier ministre avant d’être démis de ses fonctions. Donné pour mort politiquement, l’ex Premier ministre a refait surface en dérobant le leadership au parti Présidentiel en commune IV. Cette commune, en plus d’être celle de résidence du Président de la République, accueille également plusieurs barons du RPM dont le ministre des maliens de l’extérieur, Abdramane Sylla.
En définitive, contrairement à IBK et autres barons du RPM comme Issiaka Sidibé, Abdramane Niang, Bocari Tréta, Ousmane Koné, Mahamane Baby, des leaders politiques à savoir Soumaila Cissé à Niafunké, Oumar Mariko à Kolondiéba et Moussa Mara en commune IV sont jusque là indéboulonnables dans leurs fiefs.
Youssouf Sissoko
Juste ce que Mr Mara aurai du faire en 2013, il devait proposer un autre cadre de YELEMA au poste de ministre et remporter les legislatives en commune IV. Comme ça connaissant bien le dossier malien grâce à son statut d’expert comptable, il allait être un homme craint dans l’assemblée et le parti YELEMA pouvait même négocier deux voir trois postes au gouvernement et ainsi nommer les jeunes cadres YELEMA pour faciliter l’installation du jeune parti. Mais le RPM a mis une stratégie en place, celle de nommer MARA ministre et remporter les postes législatifs. Ah politique.
Que le “yèlèma” de MARA terrasse IBK et son RPM en CIV peut bien être une surprise pour vous mais jamais pour nous en tant qu’habitants de la CIV!Ici vous êtes loin de la CII où des élus locaux sont prêts à monnayer leur position de tête de liste contre des billets de CFA de Karim KEITA afin que ce dernier accède à l’AN. Même en législatives Mara avait gagné face à IBK c’est ATT qui a triché pour son soutien IBK qui deviendra par la suite président de l’AN. “A bè jèra an sikilén séinkan”.Félicitations à MARA & et au “Yèlèma”.
Si MARA doit compter seulement la c IV pour devenir un jour president de la république il doit maintenant se retirer car le MALI ne se limite pas seulement la commune IV pareil pour Oumar Mariko
@diatigui. Personne ne vous a parlé de Mara ou Mariko “président de la république” ici.On vous dit seulement que na tchira Mara ni moko ho moko tchiè CIV la a ba da to i la.Pareil pour Dr Mariko à Kolondièba. Min yé min yé o yé o yé dron!
Comments are closed.