1e tour de l’élection présidentielle 2018 : Selon le rapport de l’APEM Le scrutin s’est déroulé dans un climat serein et apaisé partout

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Dramane Diarra,

Le Réseau Ong d’Appui au processus électoral au Mali (Réseau APM) a organisé un point de presse le mardi 31juillet dans leur siège pour informer les hommes de médias sur le déroulement du premier tour  de  l’élection présidentielle. L’objectif était de présenter son rapport synthétique d’observation électorale à la population.

Dans son introduction, le président du Réseau APM, Dramane Diarra a signalé que le réseau Ong d’Appui au processus électoral au Mali a déployé, sur fonds propre, 202 observateurs sur l’ensemble du territoire national dans le cadre de la supervision du scrutin présidentiel du 29 juillet 2018.

Dans ses propos, il a précisé que les bureaux de vote ont ouvert à 8 heures, en général, soit environ 97% des bureaux de vote observés, à l’exception de quelques bureaux de la commune urbaine de Kayes pour cause de mise en place du matériel électoral en présence même des électeurs, de quelques bureaux du cercle de Gao pour moins d’une heure. Cependant, il a dit que les 5 bureaux de vote des 2 fractions nomades de Kelbougou et Bangana foghas dans la commune rurale de Bara, cercle d’Ansongo, région de Gao, ont ouvert à 14h pour raison d’insécurité. (Bara compte 26 bureaux de vote pour 9157 électeurs). Il a également noté que 32 bureaux de votes des 34 que compte la commune de Lafia, cercle de Tombouctou n’ont pas ouvert pour les mêmes raisons d’insécurité.

Il a laissé entendre que la présence des forces de sécurité était remarquable dans les centres de vote et souvent aux alentours. Il n’y avait pas eu d’incident, en général, dans les bureaux de vote observés ou aux alentours. Le scrutin s’est déroulé dans un climat serein et apaisé partout où il a pu se tenir, avant d’ajouter que l’organisation du scrutin présidentiel de 2018 fait face à des défis majeurs, comme : la sécurité, la transparence, la gestion consensuelle du processus et la mobilisation.

Ainsi il a fait savoir que lors du premier tour de l’élection présidentiel, nous avons constaté : l’indisponibilité des cartes d’électeurs biométriques non retirées dans les bureaux de vote indiqués, le jour du vote ; l’absence et surtout le retard des agents électoraux, notamment les assesseurs de la majorité et de l’opposition ; des incidents graves (incendies ou enlèvement de matériels électoraux, attaques à mains armées, actes de sabotage, violences et intimidations…) ont émaillé le scrutin dans certaines localités du centre et du Nord du Pays ( commune de Lafia à Tombouctou, Konna à Mopti, le cercle de Niono, Bara à Ansongo et Aguelock Tessalit) ; l’interdiction de l’usage du téléphone portable n’a pas été stricte partout etc.

Pour les recommandations, le président du réseau APM félicite l’ensemble des acteurs de la chaine sécuritaire pour le maintien de la sécurité dans une bonne partie du pays ; exhorte les acteurs à la consolidation de la gestion consensuelle du processus ; encourage les candidats à se faire valablement représenter dans les bureaux de vote et aux niveaux des commissions de centralisation ; demander l’intensification de la distribution (retrait) des cartes d’électeurs.

S.B. TRAORE

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