Des journalistes se sont rendus le jeudi 30 juin, à l’Université de Ségou pour une visité guidée à l’Institut universitaire de formation professionnelle (IUFP), à la Faculté des sciences sociales (FASO) et à la Faculté d’agronomie et de la médecine animale (FAMA).
Au cours de cette visite, ils ont pu rencontrer les responsables de ladite université afin de s’imprégner sur les réalités du terrain. La première étape concernait l’IUFP, situé dans la Commune de Sébougou. Sur le site, le Chef du service de gestion du patrimoine de l’Université de Ségou, Dr Ousmane Mariko, Professeur d’enseignement supérieur, présentera l’université de Ségou, qui occupe 509 ha, 300 sur le site de Dougadougou, dans la commune de Pélingana et 209 à Nèrèkoro, dans la même commune.
L’université possède un amphithéâtre de 500 places, prévu dans le budget 2009 – 2010 et opérationnel depuis 2011. L’IUFP comprend également 8 salles de classe en chantier, qui abriteront la FAMA et une salle de vidéoconférence. Il est également prévu, sur le Budget spécial d’investissement (BSI) de 2017, la construction du bloc administratif et du siège du Rectorat, a confié Dr Mariko.
Il a par ailleurs souligné que sur tous les sites universitaires il y aurait des campus. A Nèrèkoro, il est envisagé de construire le siège de la FAMA et celui de la FASO et le site de Dougadougou abritera la Faculté de Génie et des Sciences et celle des Sciences de la Santé.
Questionné sur le coût total des investissements, le Pr Mariko répondra que dans le plan de développement stratégique, 60 milliards de FCFA étaient prévus pour le pôle universitaire. Pour la construction du bloc universtaire, le projet était de 2,345 millards de FCFA, mais l’Université n’a pu mobiliser que 1,4 milliards de FCFA, et cela sur les trois années budgétaires 2013, 2014 et 2015.
Malheureusement, avec le faible taux inscrit sur le BSI en 2013 -2 014, il n’a été obtenu que 325 millions de FCFA. En 2014 – 2015, ce furent 344 millions de FCFA et, en 2016, l’Université n’a pu s’inscrire que sur 1 milliard de FCFA, sur lequel 500 millions seulement ont pu être mobilisés.
Pour le moment, et en toute honnêteté, dira le Dr Mariko, dans le bloc inachevé de l’IUFP, il existe 4 salles de 200 places, 12 salles de 50 places, 7 laboratoires, des bureaux administratifs et un amphithéâtre de 500 places, dont la capacité d’accueil va être augmentée à 700 places. Sur ce projet, il reste encore 876 millions de FCFA à mobiliser.
Le Recteur de l’Université de Ségou, le Pr Abdoulaye Traoré, pour sa part, a tout d’abord évoqué les difficultés auxquelles son Université est confrontée, liées principalement à l’insuffisance du personnel enseignant, car il n’y a que 5 professeurs titulaires. S’y ajoutent des problèmes d’infrastructures et la sécurisation des 500 ha du site de Pélingana.
Pour la construction totale de son université, qui est complètement différente de celle de Bamako, il a besoin de 65 millards de FCFA, a-t-il confié. S’agissant de la gouvernance, l’Université de Ségou est une nouvelle structure et donc, dira-t-il, «nous pouvons innover et nous sommes en train d’innover. Avec mes collaborateurs, nous prenons des initiatives pour régler les petits problèmes de gouvernance que nous rencontrons».
Il ajoutera que son Université fait partie des quatre Instituts d’enseignement éligibles au Prgromme d’Appui au Développement de l’Enseignement Supérieur (PADES), un projet financé par la Banque mondiale. La première année du programme vient de se terminer et les évaluateurs lui ont attribué une bonne note, raison pour laquelle elle bénéficiera d’une deuxième tranche de financement qui lui permettra d’améliorer la gouvernance, de s’équiper et de former son personnel administratif et technique. Le premier financement était de 300 millions de FCFA et, pour la seconde année du PADES, l’Université de Ségou bénéficiera d’un montant de 600 à 650 millions de FCFA.
Adama Bamba