Les responsables du comité syndical des enseignants de l’Université des Lettres et des Sciences Humaines de Bamako (ULSHB) étaient face à la presse le vendredi 3 février dernier. En toile de fond, dénoncer les violences en milieu universitaire et plaider pour la prise de mesures de sécurité par les autorités pour mettre fin à ce phénomène qui prend de l’ampleur d’année en année. Les principaux intervenants étaient le secrétaire général du comité syndical Dr Bourema Touré, Dr Idrissa Soïba Traoré et certains de leurs collègues qui ont dénoncé les situations dramatiques auxquelles ils assistent tous les jours, les empêchant souvent de dispenser leurs cours.
D’entrée de jeu, Dr Bourema Touré a signalé que l’université est un haut lieu de débats et de réflexion sur la vie en société. Aussi dit-il, elle a en charge, la formation des futurs cadres de la nation. Et c’est aussi un lieu où les étudiants sont supposés acquérir et développer diverses compétences théoriques qui leur permettront de devenir des citoyens respectueux des valeurs et des droits humains.
Cependant, Dr Bourema Touré regrette que ces dernières années, ils constatent que l’université au Mali est devenue une fabrique de chômeurs et un lieu de violences multiformes. Selon lui, c’est un secret de polichinelle qu’il existe aujourd’hui de la violence à l’université au Mali.
« Autorités politiques, universitaires comme autres citoyens sont témoins au quotidien, de près ou de loin, des multiples formes d’expression de cette violence. Comme tout autre phénomène social, cette violence a une genèse, des acteurs, des enjeux et des formes d’expression. », a-t-il expliqué. Avant de rappeler que les plus grands actes de violence dans l’espace universitaire sont occasionnés par les étudiants, organisés en différents clans au sein des comités AAEM. De nos jours déplore-t-il, aucune faculté ou grande école n’est épargnée.
« A tous les cas de violence s’ajoute celle du mardi 23 janvier 2017, date à laquelle, l’étudiant Drissa Doumbia en classe de Licence 2 a été assassiné par les étudiants Taleb Salah Ould Cheick de la Licence Lettres classiques et Almoustapha dit Tandjougora Sanogo de la licence Anglais Unilingue dans la cours de faculté à l’aide d’un couteau de cuisine aux alentours de 17 heures. Les assassins après leur coup, n’ont eu aucune peine à reprendre place dans la voiture à bord de laquelle, ils étaient arrivés pour commettre leur forfait. », a-t-il déclaré. Avant de signaler que bien avant cet assassinat, l’Université des Lettres et des Sciences Humaines de Bamako avait connu d’autres cas de violence. Et le pire, pour lui, est que les auteurs de ces actes n’ont pas encore été arrêtés.
A en croire Dr Bourema Touré, les enseignants tout comme les étudiants ont droit à la protection de la part des autorités.
« La vie de l’ensemble des travailleurs de l’université est menacée à telle enseigne qu’on se demande comment continuer à travailler dans ce contexte de violence au milieu de l’université. Nous nous sommes dit qu’il faut que cela cesse », a-t-il prévenu. Pour lui, tout ce que le comité syndical de l’ULSHB demande au gouvernement, c’est de jouer son rôle et de sécuriser le corps professoral.
A sa suite, Dr Idrissa Soïba Traoré a fait un exposé sur la violence exercée par les autorités sur les enseignants, les violences sur les étudiants et les violences faites par les étudiants sur les enseignants.
Comme solution contre cette montée de la violence en milieu universitaire, le syndicat a même proposé la dissolution de l’AEEM qui en serait à l’origine.
Aoua Traoré
si l’etudiant sait qu’il va finir et etre un responsable de demain il n’y a pas mesure d’etre violent sur le parcours de la connaissance avec ces autres camarades.C’est tres triste de voir nos jeunes apprenent se livrer a la bataille .le spectacle de deux hommes qui se battent est affreux.
Souvent celui avec qui tu t’es battu apres un laps de temps immagine que tu le retrouve derriere un bureau quand toi tu as besoin d’un service pour toi meme ou pour un fiston ou neveu?
Ensemble pensons a demain et faisons taire nos differends quant on est etudiants et etudiantes.
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