Violences dans l’espace universitaire : Les étudiants font leur mea culpa

0

L’amphithéâtre 500 places de la Faculté des Sciences Juridiques et Politiques a servi de cadre, le jeudi 16 juin dernier, pour l’organisation d’un point de presse sur les enjeux des ports d’armes dans nos facultés et grandes écoles. Ladite conférence de presse a été organisée  par l’association des  Volontaires Contre la Violence à l’Ecole (VCVE).  Créée par des étudiants de la faculté des sciences juridiques et politiques, sous la présidence de  M. Thierno M Baldé, le souci de cette association est de bannir à jamais la violence dans  l’espace scolaire et universitaire.

 

‘’ L’objectif de cette conférence de presse est d’éclairé  la population  malienne sur les séries de massacres entre les étudiants qui se sont déroulées  ces dernières semaines sur la colline du savoir ‘’ déclare le président des volontaires contre la violence à l’école, Monsieur Thierno Baldé, dès  l’ouverture de l’activité. L’association a condamné avec la dernière rigueur tous les actes qui ont été posés ces derniers jours sur le campus.

‘’ Cela nous désole et nous fait très mal au cœur de voir les étudiants s’entrecouper avec des machettes et souvent échanger des coups de feu  avec des vraies pistolets. Où vas donc l’école malienne ? Quel avenir pour nos jeunes frères ? ‘’ se demande le conférencier, avant d’inviter tous les étudiants à s’unir pour lutter ensemble contre la violence à l’école.

 

Dans cette conférence de presse, M. Thierno M Baldé a fustigé nos autorités qui, selon lui,  ont peur de l’AEEM. Cette attitude s’expliquerait toujours en ces termes par leur silence et leur passivité. ‘’ Pourquoi attendre que les étudiants se massacrent toujours,  pour venir les regarder aux urgences et jouer aux médecins après la mort ? ‘’ S’est interrogé Monsieur Thierno Baldé.

 

L’adjoint du président M. Traoré Mamadou a abondé dans le même sens que son prédécesseur  tout en affirmant que la violence à l’école nous interpelle tous. Pour lui, chacun doit jouer son rôle. Que ce soient les autorités scolaires et universitaires, les parents, les élèves et étudiants où le bureau de coordination de l’AEEM qui est la 1ère instance dirigeante des élèves et étudiants du Mali.

 

Dans ses recommandations, le président de l’association a invité le President de la république et les plus hautes autorités en charge de l’éducation  à sécuriser l’école et  punir tous les auteurs de cette pratique qui ternit l’image de notre système éducatif. Tout en félicitant l’association pour cette belle initiative, force est de rappeler  que son rôle doit plus être de sensibiliser et anticiper les violences plutôt que d’attendre qu’elles s’exercent avant de réagir.  

IDRISSA KANTAO



Commentaires via Facebook :