Il semblerait que le “gars” que l’on veut imposer à l’Aeem doit par ailleurs jouer un rôle important dans le staff de campagne de l’épouse d’un député, apparenté au Chef de l’État. En effet, ce n’est plus un secret que la belle-fille d’IBK veut briguer le poste de Maire du District. Et dans ses préparatifs pour ratisser large, ses “conseillers occultes” l’auraient convaincu d’avoir la main-mise sur le bureau de coordination de l’Association des Élèves et Étudiants du Mali (Aeem). Et c’est pourquoi tout serait mis en oeuvre pour que le “gars”, donc le candidat de la belle-fille d’IBK au poste de secrétaire général de la coordination de l’Aeem, gagne haut la main.
À en croire ce qui se dit les couloirs des facultés de la capitale, certains compagnons du principal challenger du candidat de la belle-fille d’IBK ont déjà fait le frais de leur obstination à refuser le diktat qu’on voudrait leur imposer.
Ainsi nous est-il revenu que la chambre du Secrétaire Général du Comité Aeem de l’Institut Universitaire de Gestion (Iug) a été saccagée et brûlée sur le Campus de Badalabougou. Son seul tort, être du côté de Karim Traoré dit “Exso”, étudiant à la Faculté des Sciences Économique et de Gestion, et principal challenger du candidat de la belle-fille d’IBK. Il avait auparavant été délésté de ses cachets par le Secrétaire Général sortant du bureau de Coordination de l’Aeem, et recevait régulièrement des menaces avant de voir sa chambre partir en fumée, tous ses objets personnels avec. Pour cette fois, l’infortuné décida de saisir le Procureur de la République du Tribunal de Première Instance de la Commune V. Ce dernier, au regard de la gravité de l’acte posé adressa un soit-transmis au Commissariat de Police du 4è Arrondissement, le mercredi dernier. Pour le moment, les vandales suspectés ne sont pas inquiétés; mieux, ils continuent d’intimider et de faire régner la terreur dans l’espace universitaire. Va-t-on laisser la situation pourrir au point que le sang verse de nouveau dans le milieu estudiantin ? Il y a fort à craindre d’autant que les “protégés” de la belle-fille d’IBK disent à qui veut l’entendre que nul ne saurait les toucher.
Les deux Ministres en charge de l’Éduction Nationale sont fortement interpellés. La responsabilité leur incombe de marquer une ligne rouge entre politique et École, mais aussi de faire en sorte que l’élection du secrétaire général et les autres membres du bureau de coordination de l’Aeem se fasse dans un climat apaisé, sécurisé, et dans la plus grande transparence. Les élèves et étudiants du Mali qui refusent de se voir pris en otage par des politiques ne demandent pas plus !
Assane SY DOLO