Seul le travail paie, dit-on. La fleur de l’âge au Mali a certainement pris la mesure de cet aphorisme devenu célèbre. Au regard de la présence massive des enfants, pendant les vacances scolaires, sur le marché de l’emploi, la note peut être gaie ou triste selon l’angle sous lequel on se place. Les enfants sont au four au moulin.
Après 9 mois d’études, les élèves se retrouvent en vacances. Si ceux qui sont issus de familles nanties s’envolent pour une villégiature au bord de la Méditerrannée, les plus pauvres n’ont autre alternative que de faire face au travail.
En effet, du matin au soir, les enfants vont travailler au marché, aux champs. Dans les rues de Bamako et à l’intérieur, on les voit partout durant ces vacances scolaires. Ils font le cireur de chaussures, le vendeur ambulant, l’apprenti chauffeur ou mécanicien, etc.
Le travail des enfants pendant les vacances risque de porter un coup dur à leur éducation. Ils sont effet privés des moments propices aux jeux et loisirs. Dans les rues, les enfants ne font l’objet d’aucun contrôle. C’est là qu’ils apprennent le plus souvent certains vices. Par exemple le vol, le banditisme, la cigarette, la drogue etc. Cette liberté en réalité les détruit.
Quant aux filles, elles pourront attirer l’attention des garçons qui mettront tout en œuvre (argent, habits, cadeaux de toutes sortes) pour les séduire. C’est malheureusement à travers la quête du gain facile que nos filles et sœurs tombent dans le champ vicieux de la prostitution. Elles sont détournées de l’école, tombent en grossesse ou exposées aux MST.
Certes dans les campagnes, les enfants sont aux champs avec certains membres de la famille, mais ils sont livrés souvent à des corvées : tenir la corde des bœufs durant toute la journée, désherber et conduire les animaux aux pâturages.
Nos parents de la campagne doivent savoir qu’un enfant ne peut pas exercer des activités qui exigent de lui des efforts d’adultes. Toute chose qui aura des conséquences négatives sur sa croissance.
Loin de condamner le travail des enfants sous toutes ses formes au regard de nos réalités sociales, les organisations en charge de lutter contre la violation des droits des enfants et les autorités sont interpelées à prendre plus d’initiatives pour juguler à ce fléau.
Sékou Thera, stagiaire
Quel désastre
l’etat devait faire quelque chose pour ces eleves en vacance.organisation de colonie de vacance .ou promouvoir les familles d’acceuille surveiller des agents d’affaire social.
Comments are closed.