Vacances scolaires à Bamako: Une porte ouverte pour la délinquance juvénile

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Les vacances scolaires, période de répit pour les élèves, s’avèrent être pour certains une porte ouverte pour goûter précocement aux milles vices de la délinquance juvénile.

 

 

Vacances scolaires équivaut à plus de liberté et  de loisirs pour les élèvent qui sont sensés refaire leur plein d’énergie après une période de dure labeur.  En cette période de repos,  les enfants voient leur heure d’aller au lit se rallonger. Ils ont désormais la permission parentale de rester  plus longtemps hors de la maison, mais aussi de visionner les cassettes avec des groupes d’amis. Surtout, ils peuvent se rendre dans les « boums » organisés entre jeunes. Rien d’extraordinaire,   serait-on tenté de dire. Il s’agirait d’un comportement normal  chez les adolescents. Et, chacun est passé par là avant d’être  parents. Malheureusement les habitudes ne sont plus les mêmes. Est-ce le coup de la modernité, la liberté des programmes de la télévision ou autres ? La problématique de notre jeunesse actuelle semble être la précocité des jeunes adolescents qui plongent de plus en plus dans la délinquance juvénile et dans une sexualité précoce. En effet pour faire le constat de ce phénomène de notre société, il suffit de se rendre dans les bars restaurants de la place et dans les jardins publics ou dans d’autres lieux de loisirs pour adultes.  En plus de la fréquentation de ces endroits, il est aisé de voir les jeunes âgés d’à peine 13 ans à 16 ans consommer du tabac et de l’alcool, sans aucun contrôle. La consommation d’alcool par les adolescents devient de nos jours un fait anodin pour les serveurs des bars. On ignore si c’est avec la complicité des propriétaires des lieux. Dans un  bar  restaurant situé dans la zone ACI 2000, le serveur a sourit de  notre étonnement de voir une bande de jeunes âgés entre 13 ans à 15ans se faire servir des boisons alcoolisées avec assurance. La table à laquelle ces jeunes  étaient assis, était remplie de bouteilles d’alcool et ils semblaient être des fidèles invétérés de Bacchus.  « Ceux-là. Oh ils sont très habitués à boire. Ils viennent régulièrement ici. Je crois qu’ils n’habitent pas très loin. Ils sont de Djicoroni.  C’est moi-même qui les sert à boire », nous a répondu le serveur du bar, qui trouvait normal de servir de l’alcool à des enfants âgés de moins de 18 ans. Lorsque que nous lui avons  posé la question de savoir s’il avait vérifié leur carte d’identité, il s’est alors mis à  rire de ce qu’il prenait sans doute pour une  naïveté de notre part.  Notre serveur ira même   ajouter que les parents des gamins savent probablement  ce que leurs enfants font tard dans la nuit. En effet, il était environ 23h. Bien que tous les regards fussent dirigés vers cette jeune bande, ils ne semblaient pas  troubler pour autant. La seule fille du groupe dont l’âge semble se situé entre 13 et 14ans, était encouragée par les jeunes garçons à finir bouteille sur bouteille. Deux des jeunes garçons la prenaient régulièrement dans leurs bras. Certainement sous l’effet d’une ébriété naissante, elle reçue une gifle de celui qui semblait être le chef de la bande.  Un autre endroit de déperdition des écoliers  se trouve être le cadre des  soirées dancing, connues sous le nom de « Balani sow », organisées dans les quartiers. Elles  donnent également  lieu à une véritable débauche pour ces jeunes adolescents pressés de « goûter aux interdits d’une vie pour adulte bon vivant ». Nombreux sont ces adolescents qui trompent la vigilance parentale en se rendant dans les « balani sow » habillés de manière indécente. Une fois sur place, ils se livrent à  des pratiques pas très souvent catholiques. Cet itinéraire d’une délinquance juvénile inévitable  interpelle nos  autorités,  la communauté ainsi que les parents qui se doivent de veiller à la bonne éducation de chaque enfant de la société  pendant les vacances et après les vacances. L’idée d’une police municipale et l’instauration d’un couvre-feu avancée par le maire de la commune IV, Moussa Marra serait peut être la bienvenue ?

 
Khadydiatou Sanogo

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2 COMMENTAIRES

  1. La délinquance juvénile est une question sérieuse donc elle doit être traitée de manière sérieuse même par un journaliste. Référez souvent aux auteurs, aux professionnels de la prévention et de la répression pour ne pas faire de la lapalissade.

  2. Mais pourkoi kadiatou ne s’améliore pas? Au lieu de parler des gamins qui boivent retournent à tes cahiers. SANS RANCUNE KADI

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