Vacance scolaire: Les petits boulots vont bon train

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Au Mali, à l’instar des autres pays de la sous région, les vacances se font pendant la saison pluvieuse. Elles débutent au mois de juillet et prennent fin au mois de septembre. Durant ces trois mois, pendant que certains élèves et étudiants sont au repos, d’autres font tout pour se procurer un petit boulot, leur permettant de subvenir non seulement à leurs besoins mais aussi de bien préparer la rentrée scolaire.

 

 

Pendant que leurs camarades profitent agréablement des vacances, après plusieurs mois d’études, nombreux sont les élèves surtout les moins nantis, qui préfèrent aller travailler pour avoir gain de cause. S’acheter des habits et des fournitures scolaires, pour certains, en vue de la rentrée, aider les parents à surpasser les difficultés susceptibles de survenir pour d’autres. Les préoccupations changent selon les situations pécuniaires. Couturier, cireurs, mécaniciens, tresseuses, vendeurs ambulants, etc. les métiers ne manquent pas pour former ce qu’il est convenu d’appeler les « petits jobs de vacances ». La plupart des élèves maliens travaillent pendant les vacances pour bien préparer la rentrée scolaire. Issus principalement de familles pauvres, ils sont contraints de troquer leurs vacances contre des petits boulots saisonniers. Certains vendent des boîtes de thé et des paquets de kleenex sur les grandes avenues de la ville ou des sucreries et des sachets en plastique dans les différents marchés de Bamako. D’autres essaient de trouver un petit métier dans un atelier de couture, dans un salon de coiffure, dans un garage du quartier ou un restaurant qui a besoin d’une main d’œuvre complémentaire pendant la période des congés. Ils travaillent durement sans relâche pour aider leurs familles et acheter leurs fournitures scolaires. C’est le cas de Madou Diallo, 14 ans, élève à l’école de Kalabancoro. Il vend tout ce qu’il peut porter sur son dos et dans ses bras : sachets en plastique, bonbons, ballons etc. « C’est avec ces petits jobs que nous préparons la rentrée scolaire. Mes parents ne sont pas riches. C’est à nous de nous démêler pour nous former », indique Ballo, lycéen de 17 ans et apprenti dans un atelier de couture. De l’avis de Cheikna Coulibaly dit Passin, parent d’élèves, les vacances ne sont pas une période de fainéantise, au contraire c’est « une aubaine pour les enfants d’apprendre de petites choses qu’ils ne peuvent faire étant à l’école. C’est ainsi que les jeunes filles apprennent à broder, à faire des tresses ou à fabriquer des paniers, tandis que les garçons s’exercent à la pêche et autres petits métiers ». En revanche certains fortunés semblent avoir mal perçu ces petits boulots de vacance tout en croyant que cela risque de favoriser la délinquance et par ricochet l’insécurité dans la cité.

 
Aguibou Sogodogo

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