Au Mali, à l’instar des autres pays francophones, les vacances se font généralement pendant la période hivernale. Les vacances débutent au mois de juillet et prennent fin au mois de septembre. Durant ces trois mois, pendant que certains élèves et étudiants sont au repos, d’autres font tout pour se procurer un petit boulot leur permettant de subvenir non seulement à leurs besoins mais aussi de préparer la rentrée scolaire.
Pendant que leurs collègues profitent jovialement des vacances, après plusieurs mois de cours, de nombreux élèves préfèrent travailler pour avoir gain de cause. S’acheter des habits et des fournitures scolaires, pour certains, en vue de la rentrée, aider les parents à assurer les besoins quotidiens de leurs familles pour d’autres, les préoccupations changent selon les situations. Vendeurs ambulants, couturier, cireurs, mécaniciens, etc. les métiers ne manquent pas pour former ce qu’il est convenu d’appeler les « petits jobs de vacances ». La plupart des élèves maliens travaillent pendant les vacances pour préparer la rentrée scolaire. Issus principalement des familles à moyens limités, ils sont contraints de permuter leurs vacances avec des petits boulots saisonniers. Certains vendent des boîtes de thé et des paquets de kleenex sur les grands boulevards de la ville ou des sucreries et des sachets en plastique dans les différents marchés de Bamako. D’autres essaient de trouver un petit métier dans un atelier de couture, dans un garage du quartier ou un restaurant qui a besoin d’une main d’œuvre supplémentaire pendant la période des congés. Ils travaillent péniblement sans relâche pour aider leurs familles et acheter leurs fournitures scolaires. C’est le cas de Tièmoko Keïta, 13 ans, élève à l’école de Kalabancoro. Cela fait trois ans qu’il a pris l’habitude d’être autonome financièrement. Il vend tout ce qu’il peut porter sur son dos et dans ses bras : sachets en plastique, bonbons, ballons etc. « C’est avec ces petits jobs que nous préparons la rentrée scolaire. Mes parents sont pauvres. C’est à nous de nous débrouiller pour nous instruire », indique Drissa Traoré, lycéen de 16 ans et apprenti dans un atelier de couture. De l’avis de Samba Diallo, parent d’élèves, les vacances ne sont pas un temps de paresse, au contraire c’est « l’occasion pour les enfants d’apprendre de petites choses qu’ils ne peuvent faire pendant les études. C’est ainsi que les jeunes filles apprennent à broder, à faire des tresses ou à fabriquer des paniers, tandis que les garçons s’exercent à la pêche et autres petits métiers ». En revanche certains nantis semblent avoir mal perçu ces petits boulots de vacance tout en croyant que cela risque de favoriser la délinquance.
Aguibou Sogodogo
Commentaires via Facebook :
C’est la formation, elle s’etend a tout les aspect de la vie de l’eleve. L’education, ce n’est pas uniquement l’apprentissage de theories pendant l’annee scolaire, mais c’est aussi la lutte pour la survie pendant les annees d’etudes…
Bon courages a ses petits freres!
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