L’utilisation du téléphone portable en classe est logiquement interdite. Mais, les élèves et étudiants en font aujourd’hui usage, au vu et au su des enseignants et des autorités scolaires, sans être inquiétés. Une situation qui devient de plus en plus inquiétante, dans la mesure où elle contribue en grande partie à l’échec scolaire. Notre analyse.
En effet, les maux dont l’école malienne souffre aujourd’hui sont nombreux. Parmi ceux-ci, nous pouvons citer les grèves interminables des enseignants et des élèves et étudiants, la violence dans l’espace scolaire et universitaire et le manque de formation des enseignants, qui contribuent à l’échec scolaire. À cela s’ajoute un phénomène qui ne demeure pas moins important. Il s’agit de l’utilisation du téléphone portable en classe, pendant les cours.
Avec l’avènement des téléphones sans fil, il est apparemment hors de question de se séparer de son téléphone, même en classe. En effet, selon le constat fait par certains enseignants, des élèves et étudiants utilisent leur téléphone portable en classe, au moment des cours. Ce qui constitue, selon eux, un facteur parmi tant d’autres de l’échec scolaire. D’autant plus que de l’avis de ces enseignants, le fait qu’un téléphone portable sonne en classe, perturbe le reste du cours. Alors que faire contre ce phénomène ? Aujourd’hui le débat mérite d’être posé.
Dans les lycées comme dans les universités, la question de l’utilisation du téléphone portable par les élèves et étudiants en classe est sur les lèvres de tous les enseignants qui ne savent plus quoi faire. Pendant que le phénomène perturbe les enseignants, les élèves et étudiants avouent recevoir des appels importants. La première question que certains enseignants se posent lorsque nous les avons approchés, c’est de savoir si l’on peut bannir les téléphones en classe.
De l’avis de M.D, enseignant dans un lycée de la place, l’utilisation du portable en classe est un vrai problème. «Je me moque souvent des élèves en leur disant qu’ils n’ont pas besoin de leur portable en cours ; c’est assez inquiétant. Mais, c’est très difficile de maîtriser ces élèves par rapport à cette utilisation des téléphones en classe. Chaque jour que Dieu fait, je leur dis de ne pas utiliser les téléphones en classe, mais ils n’écoutent jamais. Moi, je ne peux pas faire autre chose, d’autant plus qu’il n’y a pas de mesures efficaces pour lutter contre le phénomène. Si un enseignant fait sortir un élève en classe à cause de ça, la Direction de l’école le fait retourner. Donc, c’est très compliqué ; il faut des textes en la matière, sinon c’est un problème qui perturbe beaucoup les cours. Quand le téléphone d’un élève sonne, toute la classe est embrouillée», se lamente-t-il.
Cependant, malgré une utilisation parfois abusive de la part des élèves, l’objet reste très utile pour les joindre en cas d’urgence et les parents ne souhaiteraient sûrement pas les en priver. Alors, comment faire pour régler le problème ? Ne faudrait-il pas responsabiliser les élèves face à l’utilisation du téléphone portable en classe ? Là encore, le sujet est épineux, car il y aura toujours quelques brebis galeuses pour n’en faire qu’à leur tête.
Par ailleurs, il faudra bien trouver une solution pour gérer le phénomène, car l’utilisation du téléphone en classe devient de plus en plus fréquente. Elle met en danger les capacités de réflexion des élèves. Donc, le ministre de l’Education nationale est interpelé pour la mise en place d’une mesure appropriée interdisant l’utilisation du téléphone portable en classe.
Diango COULIBALY
N’importe quoi…
L’usage du téléphone portable en classe n’est que la conséquence du fait que l’école malienne est en ruine. C’est une usine à chômeur.
Cessons d’utiliser le modèle Occidental d’apprentissage et commençons à réfléchir à une école qui rendrait vraiment les Maliens de demains apte à faire de leur pays un pays prospère.
Nous n’y arriverons pas avec le modèle scolaire français ni avec le système politique français…7
Et notez que les articles sur l’éducation sont snobés pour ceux sur la politique-spectacle ; le football ou les peoples étrangers… Pauvre Mali, tout reste à faire.
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