A la faculté de Droit Privé (Fdpri) l’administration est en train de s’enrichir sur le dos de ses étudiants en leur soutirant deux mille (2000f) Franc Cfa pour le retrait des diplômes et des relevés de notes. D’après nos sources, cette décision émane de l’administration, avec la complicité de l’Aeem (Association des élèves et étudiants du Mali). Ils arguent que ces sous seront investis dans l’entretien des machines qui confectionnent les diplômes, et aussi permettront de décerner des bourses d’études aux trois premiers de chaque classe…
Auparavant, les étudiants de l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako (Usjpb) récupéraient leurs diplômes et leurs relevés de notes sans payer un franc. À un moment donné, à cause des erreurs dans le nom de la Faculté (ils écrivaient Fsjp au lieu de Fdpri), l’administration a jugé nécessaire de suspendre momentanément la délivrance des diplômes en attendant la rectification de cette erreur. C’est ainsi qu’à la reprise de la délivrance des diplômes, une nouvelle pratique « est tombée du ciel ». Au début, le retrait du diplôme et du relevé de notes étaient sanctionné par le paiement de mille (1000) franc Cfa. Par la suite, cette somme a été doublée. Désormais, chaque diplôme est délivré avec le paiement de 1000 F cfa au service de comptable, c’est-à-dire au même prix que le relevé de notes. Les raisons déclinées par l’administration ne convainquent pas beaucoup d’étudiants, qui y voient une manière de s’enrichir sur leur dos avec la complicité enthousiaste des représentants fantômes des étudiants, l’Aeem. Car, dans aucune Université du Mali, on ne récupère un diplôme et le relevé de notes avec cette somme de deux mille franc Fcfa. Mais, elle se fait à la Faculté de droit privé avec comme seules justifications l’autonomisation de budget, l’entretiens des machines qui confectionnent les diplômes, l’amélioration de la qualité de papier, l’octroi des bourses aux trois étudiants avérés meilleurs de chaque classe, etc.
« Je suis déçu par la décision de l’administration de la Faculté, car payer 2000 F cfa pour retirer le diplôme et le relevé de notes c’est trop. Je demande au doyen de revoir cette situation et de changer la façon de délivrance des diplômes. Parce qu’on ne fait de dépôt que chaque lundi seulement avec la pléthore d’étudiants…», nous a confié un étudiant en maitrise, navré.
Un autre étudiant en licence ajoute : « nous demandons aux autorités de réduire à 1000 F cfa et aussi de faire bon usage de cette somme. Elles doivent aussi sensibiliser les étudiants en prenant certaines décisions, parce que l’Aeem ne suffit pas, surtout tout le monde sait que cette Aeem est corrompue et bourrée de chenapans ».
Il est cependant à préciser que cette pratique n’est pas encore atteint la Faculté de Droit Public (Fdpu). Mais nous avons appris de sources bien informées que bientôt les étudiants de cette Faculté aussi vont commencer à payer pour avoir leurs diplômes.
Seydou Karamoko KONÉ
DANS LES HOPITAUX NATIONAUX C'EST PIRE QUE L'ENRICHISEMENT SUR LES CADAVRES DES MALADES.
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