USJPB/EX-FSJP : La guerre froide entre les deux facs s’intensifie

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La récente publication contestée des résultats de la Faculté de Droit Privé a été perçue par les responsables de la Faculté de Droit Public comme une trahison et un énième moyen de déstabilisation, étant donné que tous les résultats devraient être proclamés ensemble selon le chronogramme établi. Les privatistes, eux, ne partagent pas cet avis et semblent apparemment se positionner dans une dynamique de contestation et d’amertume vis-à-vis de l’autre faculté. Depuis lors, la guerre froide qui existait entre les deux structures ne cesse de se dégrader  et  présage des moments très difficiles pour les uns et les autres.

L’université (l’ex faculté) des sciences juridiques et politiques de Bamako se porte mal, même très mal. Au cœur de ce malaise, une guerre froide entre les deux facultés qui la composent à savoir la faculté de Droit Public et celle de Droit Privée. Rappelons que la scission de ladite faculté, suite à la récente reforme universitaire, n’avait pas été digérée par l’ancienne administration dont certains membres, pour des intérêts purement égoïstes et personnels, s’étaient jurés de rendre la vie invivable à leurs nouveaux collaborateurs (entendez la nouvelle équipe dirigeante de la faculté de Droit Public et les nouvelles autorités universitaires). Depuis lors, toute une série de déstabilisation avait été mise en marche pour perturber le fonctionnement de la faculté et, par ricochet, faire partir l’équipe dirigeante et reprendre le contrôle de ladite faculté. Quant à certains membres de cette dernière faculté, hostiles jusqu’au bout à leurs collègues de la fac de Droit Privé pour des raisons et divergences historiques,  l’occasion était toute aussi opportune pour rétablir la parité. Tous ces facteurs ont fini par plonger l’université dans une guerre froide dans laquelle les uns (ceux de la fac de Droit Privé) ne cessent d’attaquer, tandis que les autres, impuissants, (ceux de la fac de Droit Public) se débattent comme ils peuvent et tentent de répondre selon le principe du berger à la bergère. Autrement dit, l’université se trouve actuellement dans une situation très sensible et favorable à toutes sortes de dérives. Bien que conscientes de la délicatesse du problème, les autorités universitaires semblent n’avoir apparemment aucune liberté pour prendre des mesures dignes de ce nom. Le Recteur, compte tenu de certaines réalités qui le dépasseraient, ne semblerait toujours pas trouver la formule nécessaire pour mettre fin à tout ce remue-ménage. Nos informations faisant état de la volonté de certains enseignants de la faculté de Droit Privé d’éjecter, coute que coute, le Recteur Salif Berthé de son fauteuil ainsi que toute l’équipe actuelle de la faculté de Droit Public ne souffrent d’aucune ambigüité suite au déclenchement du préavis de grève du comité syndical (SNEC) de ladite université. Lequel comité est dirigé par le nommé Djiguiba Sissoko, actuel chef du département tronc commun de la faculté de Droit Privé et pièce maitresse de tout ce qui se passe et se projette au sein de l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako. D’autres informations, jusque là non confirmées, annoncent la démission prochaine du Doyen de la Faculté de Droit Public, en l’occurrence, le Docteur Amadou Keita. Ce dernier, selon notre source, aurait exprimé son ras-le-bol face à la situation actuelle de l’université. Une situation qui ne lui permettrait pas d’apporter sa modeste contribution à la construction de la nation.

En attendant le dénouement de cette crise qui s’annonce très rude pour l’université, il faut rappeler que la faculté de Droit Privé est actuellement au stade des réclamations ; tandis que celle de Droit Public s’apprête à proclamer les résultats d’ici la fin de la semaine si tout se passe bien. Face à cette situation comparable à une prise en otage de toute l’université et de l’avenir de milliers de jeunes par des intérêts personnels et égoïstes, une évidence reste à souligner : le ministre de l’enseignement superieur et de la recherche scientifique, en tant qu’arbitre et acteur décisif de cette crise, devra savoir raison garder et éviter de commettre des erreurs qui pourront s’avérer très fatales. Que Dieu l’en préserve !

Affaire à suivre !

IDRISSA KANTAO

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