Afin de se moderniser et former des produits de qualité, l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako (Usjpb) a élaboré un plan stratégique de développement 2015-2019. La présentation de ce plan a eu lieu lors d’une table ronde avec les partenaires techniques et financiers. C’était en présence du ministre de l’Enseignement supérieur, Me Mountaga Tall; du secrétaire général du ministère du Commerce et de l’industrie, Sidi Mohamed ICHRACH; du Vice-recteur de l’USJPB, le Professeur Moussa Djiré ; et des doyens des deux facultés comprenant la structure.
Cette table ronde de présentation du plan stratégique de développement de l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako (Usjpb) a été aussi l’occasion de rendre un vibrant hommage au recteur Abdoulaye Diarra qui a été rappelé à Dieu le lundi 4 avril à Paris. Il repose désormais dans son village à Dio.
« Ce discours de bienvenue, aurait dû en principe être prononcé par le Recteur de l’Usjpb, le Professeur Abdoulaye Diarra, mais le Seigneur dans sa miséricorde en a décidé autrement » a introduit le Vice-recteur Moussa Djiré. « Lorsque la terrible nouvelle de la disparition du professeur Diarra nous est parvenue, nous étions en pleine préparation de la Table ronde et, à la question de savoir s’il fallait oui ou non maintenir la manifestation, nous avons décidé de continuer, à l’unanimité. Oui, nous avons pensé que la meilleure façon de rendre hommage à un bâtisseur, c’est de parachever son œuvre » a précisé le Vice-recteur Djiré. Avant de demander aux participants « Nous vous prions de considérer cette Table ronde comme partie intégrante des cérémonies d’hommage au professeur Diarra ».
Par ailleurs, le Vice-recteur Djiré dira que cette Table ronde vise à informer et sensibiliser les partenaires résidents et extérieurs de l’Usjpb sur les enjeux du Plan stratégique de développement, ses axes majeurs ainsi que les programmes de formation en cours. Au centre du document, dit-il, se trouvent les questions de gouvernance dont le déficit a sérieusement mis à mal la crédibilité de l’Université malienne et l’autorité des enseignants. De même, les questions liées à l’amélioration des conditions d’étude et de travail à l’Université, à la promotion de la recherche scientifique, le renforcement et la rationalisation des partenaires sont pris en considération. Selon lui, cet engagement est exprimé dans leur vision qui est celle « d’une université rénovée au service de la reconstruction du pays, de la consolidation de l’État de droit et du développement durable ».
Pour optimiser cette participation, a souligné le Vice-recteur Djiré, l’université a besoin d’être encouragée, soutenue, accompagnée. « Parmi les actions qui vous seront proposées, certaines sont à notre portée et seront réalisées avec nos ressources internes; d’autres par contre, nécessiteront l’engagement de l’État et des partenaires » a-t-il dit.
Pour sa part, le ministre de l’Enseignement supérieur, Me Mountaga Tall, dira qu’en présidant cette table ronde, il s’agit pour lui d’un acte d’une importance capitale, car il va déterminer le devenir de cette université pour les 5 prochaines années, et au-delà contribuer au renouveau de l’enseignement supérieur dans notre pays. « Nous assistons à un moment important du développement de cette université et, plus que jamais, nous avons besoin d’avoir nos partenaires des institutions et du monde des affaires à nos côtés » a-t-il signalé.
Le ministre Tall a reconnu les résultats encourageants. Malgré tout, ajoute-il, la principale contrainte reste l’inadaptation des formations aux besoins réels du marché de l’emploi, notamment la mise à la disposition des entreprises et de l’administration des professionnels accomplis dans les domaines de l’économie, du commerce international et des questions relatives à la politique commerciale, dans le domaine du foncier, de la décentralisation. « L’université malienne reste encore confrontée à des problèmes de gouvernance, d’infrastructures » a-t-il reconnu.
En sus, il est à éclairer que les principaux axes de ce plan portent sur: la diversification, la professionnalisation, et la modernisation de l’offre de formation ; l’amélioration de la gouvernance universitaire ; l’amélioration des conditions d’études et de travail au sein de l’université ; la promotion de la recherche en sciences juridiques, politiques et administratives ; le développement du partenariat extérieur.
Seydou Karamoko KONÉ