La diversification des offres de formation est une des missions fondamentales du département en charge de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique
Pour faire face aux problèmes multiples de l’Université, et pour éviter à notre pays le sort lamentable d’une nation d’incultes, le gouvernement a jugé nécessaire de revoir le système éducatif conformément aux recommandations du Forum national sur l’éducation tenu en novembre 2008. D’où la réforme au sein de l’Université en cours. Elle vise à améliorer la gestion et l’administration de l’enseignement supérieur, à adapter les dispositifs structurel, pédagogique et organisationnel aux besoins réels du développement économique et social du pays. En effet, c’est le 14 juillet 2010 que le Conseil des ministres a décidé de scinder l’Université de Bamako en quatre structures Universitaires. Le but est de diversifier l’offre de formation au niveau des écoles publiques, mais également d’adapter les produits de l’école aux besoins de l’emploi. De même les grandes écoles ont été dotées d’un nouveau statut leur mettant d’assurer la formation des cadres de haut niveau et de dispenser la formation continue.
La réalisation de cet objectif a abouti à la mise en place d’une équipe d’experts du département, soutenue par la mission universitaire. Ceux-ci ont élaboré les nouveaux textes fondamentaux qui ont été adoptés à la session ordinaire du conseil des ministres du 28 septembre dernier. Cette décision du pouvoir exécutif rend effective la création de quatre universités à Bamako. Ainsi, à l’issue de son travail, la mission a proposé de regrouper les structures d’enseignement supérieur existant (Facultés et instituts) en entités ayant des affinités. Ces nouvelles universités seront par conséquent administrées de façon indépendante. Pour dire que Bamako a quatre rectorats conformément au nombre de structures universitaires.
Ces universités vont répondre le problème crucial de la gestion des flux d’étudiants. De ce fait, il a été créé :
L’Université des Sciences, des Techniques et des Technologies de Bamako (USTTB)
Elle abrite la faculté des sciences et techniques (FST), la faculté de pharmacie (FAPH), la faculté de médecine et d’odontostomatologie (FMOS) et l’Institut des sciences appliquées (ISA).
La faculté des sciences et techniques (FST) offre des formations en licences, masters et doctorats. La licence concerne les domaines des mathématiques-informatiques, des mathématiques-physique, de la physique-chimie, de la physique-informatique, de la biologie-géologie et de la biologie-chimie. Les masters et doctorats offrent des diplômes dans les spécialités de Mathématiques, de informatique, de physique, de chimie, de Biologie et de géologie.
La faculté de pharmacie (FAPH) offre des formations après le Bac dans les domaines de la pharmacie. Il offre aussi des doctorats en pharmacie et un DES en pharmaceutiques et biomédicales. La faculté de médecine et d’odontostomatologie offre des formations en doctorat, médecin ou en odontostomatologie. Il offre aussi le DES dans les domaines de la médecine générale et de l’odontostomatologie
Enfin l’Institut des sciences appliquées (ISA) offre des licences professionnelles en chimie appliquée, en génie biologique et industrielle, en agroalimentaire, en génie électrique et informatique industrielle. L’USTTB accueille les étudiants réguliers ou candidats libres du Mali ou de l’extérieur âgés de 25 ans ou plus ayant le baccalauréat, sur examen spécial ou sur un concours professionnel.
L’Université des Sciences Sociales et de Gestion de BAMAKO
(USSGB)
Elle comprend les facultés des sciences économiques et de gestion (FSEG), la faculté d’histoire et géographie (FHG) et l’Institut universitaire de gestion (IUG). La FSEG forme en licence professionnelle dans les filières Assurance-Banque-Finance, Management des équipes, qualités et développement durable. Les étudiants peuvent avoir la licence générale en gestion des entreprises et administrations dans les options sciences comptables et financières, entreprenariat et gestion des PME/PMI, et en économie appliquée dans les options planification économique et gestion des projets, ingénierie économique et financière.
La faculté d’histoire et géographie (FHG) offre aux étudiants des formations dans les filières de géographie notamment en géographie de développement et en géographie aménagement. Les étudiants sortant pourront travailler dans les domaines de l’environnement, de l’aménagement du territoire, des collectivités territoriales, des bureaux d’études, du tourisme, de la planification, de l’enseignement ou de la recherche. Le FHG forme aussi les étudiants en histoire-archéologie qui pourront être utiliser dans l’enseignement, la culture ou le tourisme.
Le master est ouvert aux étudiants titulaires d’un diplôme baccalauréat+3 de formation licence d’enseignement complète (bac + 4), dans la mention « sciences humaines, sociales et juridiques. Le jury de sélection peut aussi examiner les autres diplômes pour statuer sur leur équivalence notamment sur les professionnels souhaitant s’inscrire. De plus les candidats doivent posséder une bonne connaissance de l’informatique de bureau. Une bonne maîtrise de l’anglais est souhaitable.
L’IUG offre des formations en licence professionnelle et gestion des entreprises, en licence professionnelle sciences et techniques commerciales, en licence professionnelle organisation et gestion des organisations. Des domaines concernés sont les finances comptabilités, l’informatique de gestion, gestion logistique et transport, gestion des entreprises et des administrations. Les étudiants sont également formés pour travailler dans les domaines du commerce international, techniques de commercialisation, d’assistant de gestion, gestion des ressources humaines, ou encore en hôtellerie et tourisme.
Le département de formation continue de l’UIG (UFP) offre des cours du soir aux mêmes licences qu’en cours du jour, en MIAGE, MSTCF, MSTCI, en écotourisme (L3, M1 et M2), mais également des formations sur mesure.
L’Université des Lettres et Sciences Humaines de BAMAKO
(ULSHB)
L’ULSHB, comme toutes les autres établissement a hérité de quelques difficultés structurelles de la défunte Université de Bamako. Ces difficultés ont pour nom : effectifs élevés d’étudiants, manque d’infrastructures et d’équipement, difficulté de mise en œuvre du LMD, insuffisance d’enseignants. De nos jours, en plus des actions de grande envergure engagées par le département de tutelle, l’Université entend mettre en place deux nouvelles structures d’appui : la Fondation ULSHB et le Centre de Prestation de Services. L’objectif est de diversifier les sources de financement, donner plus de moyens d’émancipation aux enseignants et aux étudiants dans un contexte de gouvernance universitaire moderne et transparent.
L’ULSHB abrite la Faculté des lettres, des langues et des sciences du langage (FLLSL), la Faculté des sciences humaines et des sciences de l’éducation (FSHSE) et l’Institut universitaire de technologie (IUT).
La FLLSL est accessible aux bacheliers des séries langues et littératures (LL) ou sciences humaines (SH). Les filières de formation de cette faculté sont les lettres, anglais unilingue et bilingue, les études germaniques bilingue, l’arabe bilingue, le russe unilingue et bilingue et les sciences du langage. Les étudiants pourront travailler dans l’enseignement, d’administration, les ONG, la diplomatie, l’entreprenariat privé, le service culturel, etc.
La FSHSE est ouvert aux bacheliers des séries langues et littératures (LL) et sciences humaines (SH). Ici les filières de formations concernent la sociologie-anthropologie, la sociologie, l’anthropologie, la psychologie, les sciences de l’éducation et la philosophie. Au sortir de cette faculté les étudiants pourront travailler dans l’enseignement, dans l’administration (scolaire, action sociales, arts), des ONG, de la diplomatie, de l’entreprenariat privé et le service culturel.
L’IUT est accessible par sélection sur dossier, test et ou entretien. Les filières de formation sont portes sur les Arts (mise en scène et théâtrologie), les métiers du livre (bibliothéconomie, archivistique, documentation, numérisation) et enfin la communication des organisations. Là également les sortants peuvent travailler dans l’enseignement, l’administration, les ONG, la diplomatie, l’entreprenariat culturel.
L’Université des Sciences Juridiques et Politiques de BAMAKO
(USJPB)
L’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako a été créée par l’Ordonnance N°2011-022/p-RM du 28 septembre 2011, ratifiée par la Loi N°2011-080 du 29 décembre 2011. L’organisation et les modalités de fonctionnement en ont été fixées par le Décret N°2011-741/P-RM du 3 novembre 2011. L’établissement comme les autres a pour mission de contribuer à la mise en œuvre de la politique nationale en matière d’enseignement supérieur et de recherche scientifique.
A ce titre, elle est chargée de la formation supérieure, pratique et spécialisée de la formation supérieure professionnalisée de la formation post-universitaire, de la formation continue, et la préparation aux grandes écoles. L’ USJPB veille aussi à la recherche et l’innovation scientifiques, techniques et technologiques et à la production, au développement et la diffusion de la culture et des connaissances. La réalisation d’expertises, la promotion et le développement de l’utilisation des technologies de l’information et de la Communication dans le système éducatif sont aussi au centre de ses missions. Elle a une vocation à la fois nationale, sous régionale et internationale. Comme dans les autres établissement les organes d’administration et de gestion de l’Université des Sciences Juridiques et Politiques de Bamako sont : Le conseil de l’université, le recteur de l’université et le conseil pédagogique et scientifique. Le Recteur est assisté par un vice-recteur, un secrétaire général et des services administratifs et techniques. Il abrite la facultés de droit privé (FDPRI), la faculté de droit public (FDPU) et l’Institut supérieur de formation et de recherche appliquée (ISFRA). Les diplômes sont la licence, le Master et le doctorat.
LES GRANDES ECOLES
L’Ecole Nationale d’Administration
(ENA)
L’école nationale d’administration est un établissement d’enseignement supérieur créé en 1958 sous le nom de « école d’administration du Soudan ». Rattachée à la Primature du Mali (service du Premier ministre), l’ENA assure la formation politique des cadres. En 1972, l’École nationale d’administration est réorganisée et devient un établissement d’enseignement supérieur. A la faveur de la création de l’Université du Mali, l’ENA est recréée et devient un établissement public à caractère scientifique et technologique chargé de la formation initiale de fonctionnaires de la catégorie A, de la formation contenue et le perfectionnement des cadres A et des études et recherches.
L’Institut Polytechnique Rural de Formation et de Recherche Appliquée
(IPR/ISFRA)
L’IPR de Katibougou est l’une des plus anciennes Institutions de formation des agents du développement rural de la sous région ouest africaine. En 1897, la Station de Recherche Agronomique Expérimentale de Kati fut transférée au site actuel de Katibougou.
En 1902, il fut créé sur ce site une Ecole des Maîtres Laboureurs qui, à son tour, fut transformée en un Centre de Stage Agricole en 1913. Ce centre évolua par la suite en Collège Technique Agricole (CTA) En 1952, conçu pour la formation des Conducteurs des Travaux Agricoles dans la zone sahélienne de l’ex-Afrique Occidentale Française. A côté du CTA évoluait l’Ecole Normale qui avait pour vocation la formation des Instituteurs.
En 1955, l’Ecole de Médecine Vétérinaire devient l’Ecole des Assistants d’Elevage de Bamako. Ainsi en 1965, le Gouvernement de la République du Mali décida de créer l’ Institut Polytechnique Rural (IPR) de Katibougou qui occupa l’ensemble des infrastructures du CTA et en 1970 celles de l’Ecole des Assistants d’Elevage de Bamako comme Annexe. En 1996 L’Institut Polytechnique Rural (IPR) devient Institut Polytechnique Rural de Formation et de Recherche Appliquée IPR/IFRA.
Les missions confiées à l’Institut sont : la formation initiale des Ingénieurs en agronomie, en agro-économie, en zootechnie et eaux et forêts ; la formation en vulgarisation agricole (niveau maîtrise et brevet de technicien ; la formation initiale de Techniciens Supérieurs dans les domaines de l’ agriculture, de l’ élevage, des eaux et forêts et du génie rural ; la promotion de la recherche scientifique et technologique ; la formation continue des cadres du développement rural et des jeunes diplômés désirant s’ installer à leur propre compte dans le secteur rural ; ou encore la formation des communautés rurales.
L’organisation des activités d’enseignement et de recherche est axée sur trois types de structures les Départements d’Enseignement et de Recherche (DER), La ferme agrosylvopastorale, et le Centre de Formation Continue.
Le Département élevage est structuré en 5 Unités d’Enseignement et de Recherche : amélioration et reproduction animale, santé animale, alimentation et nutrition animale, technologie des produits d’origine animale et productions animales. Le laboratoire d’agro-physio-génétique : Il comprend 5 salles de 73m² chacune (9,4m sur 7,8m), soit une superficie de 365m², ainsi réparties : une salle de préparation des milieux de culture, une salle de mise en culture et d’acclimatation des cultures, une salle de biologie moléculaire (non encore fonctionnelle), une salle d’amélioration génétique et de physiologie et une salle de conférence. Quatre (4) bureaux de 40m² sont intercalés entre les salles. Le Laboratoire dispose également des installations au champ de l’IPR/IFRA sur une superficie de plus de 8 ha pour les cultures pluviales, environ 2500 m² de périmètre irrigué par un système de goutte à goutte et enfin de deux serres (tunnel) d’une capacité de 200m² chacune.
Le Centre de Formation Continue permet entre autres d’améliorer la qualité des ressources humaines à l’IPR/IFRA de Katibougou, de contribuer à la promotion de l’entrepreneuriat agricole et de contribuer à la résorption du chômage. L’Institut Supérieur de Formation et de Recherche Appliquée (ISFRA) est la nouvelle formule du Centre Pédagogique Supérieur (CPS). Cette institution a été mise en place en partenariat avec l’UNESCO en 1970. Elle avait à l’époque pour vocation, la formation des enseignants de l’enseignement supérieur. Il a été crée par la loi n°81-46/AN-RM du 27 mars 1981. A partir de 1996, avec la mise en place de l’Université de Bamako, l’ISFRA est devenu un Institut d’Université chargé d’enseignement post-universitaire et de recherche scientifique (Décret N° 96-156/P-RM du 23 Mai 1996 et le Décret N° 96-361/PRM du31 décembre 1996 fixe son organisation et ses modalités de fonctionnement).
Il a pour missions : la formation et le perfectionnement des enseignants et chercheurs dans les spécialités nécessaires au fonctionnement régulier des établissements d’enseignement supérieur et des centres de recherche du Mali, l’exécution, dans les domaines qui lui sont propres, de toutes études ou travaux de recherche scientifique et technique, la collecte, la conservation et la diffusion de l’information en matière de recherche scientifique et technique ou encore la protection du patrimoine scientifique de son ressort.
L’Ecole Normale Supérieure
(ENSUP)
Le décret n°00-054/P-RM du 11 Février 2000 détermine les missions, l’organisation et les modalités de fonctionnement de l’ENSup (nouvelle formule) et l’Arrêté n°00-2582 du 19 Septembre 2000 fixe les conditions d’accès, le régime des études et des examens de l’établissement.
Les filières de formation qui sont ouvertes actuellement sont : la filière de formation des Professeurs d’Enseignement Secondaire (PES) d’une durée normale de deux (2) ans après la licence et la filière de formation des Professeurs d’Enseignement Fondamentale (PEF) d’une durée normale de quatre (4) ans après un concours de recrutement niveau baccalauréat parmi les maîtres principaux de l’enseignement fondamental ayant un minimum de trois (3) ans dans leur fonction de maitres principaux. Aussi, l’ENSup est chargée de la formation continue des enseignants du fondamental et secondaire.
Actuellement l’établissement est rattaché, comme toutes les « Grandes écoles » à la direction nationale de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. L’Ecole normale supérieure a pour missions : la formation initiale des professeurs appelés à exercer dans les enseignements secondaire, normal et fondamental, la formation des directeurs de CAP, la formation des Inspecteurs d’enseignement secondaire, la formation des Techniciens et Attachés de l’enseignement (Techniciens de laboratoire, personnels de vie scolaire, la formation continue des Professeurs des Enseignement Secondaire, Normal et Fondamental, des Conseillers pédagogiques et des Administrateurs scolaires et la recherche scientifique et pédagogique.
Il s’agit donc de former des formateurs susceptibles d’accomplir selon les besoins de Spécialiste d’une discipline, de Tuteur ou Gestionnaire de projets de formation.
L’Ecole Nationale d’Ingénieurs Abderhamane Baba Touré
L’École nationale d’ingénieurs Abderhamane Baba Touré (ENI/ABT) est une école d’ingénieurs fondée en 1963 à Bamako. Elle forme des ingénieurs en génie industriel (mécanique, énergétique, électricité), en génie civil (bâtiment, hydraulique), géodésie (photométrie, topométrie, géodésie astronomie) et géologie (hydrogéologie, géologie minière). Succédant à l’École technique supérieure de Bamako fondée en 1939, elle a connu de nombreuses mutations et appellations, dont celle d’« École nationale d’ingénieurs de Bamako ». Depuis juillet 2006, l’établissement porte le nom de l’homme politique Abderhamane Baba Touré.
En plus des cycles Ingénieurs génie civil, Ingénieur géodésie, et génie industriel, les étudiants peuvent également se former dans les cycles de technicien supérieur, d’Exploitation minière (EM), de Technicien supérieur en génie civil (GC), de génie de télécommunication et informatique (GTI), de génie industrielle et maintenance (GIM), de génie thermique et énergie (GTE), et le cycle technicien supérieur en Topographie (TOPO).
Baye COULIBALY
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