Créée par le décret n° 09-128/PM-RM du 27 mars 2009 l’Université de Ségou a aujourd’hui une dimension sous régionale grâce à son offre de formation adaptée aux besoins du marché de l’emploi. Ce qui fait qu’elle est parmi les universités les plus convoitées de la sous région.
Le système de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique au Mali était confronté à d’énormes difficultés. il s’agit entre autres : du déficit en personnel enseignant et les difficiles conditions de vie et de travail des enseignants ; l’inadaptation de l’offre de formation à la demande économique sociale ; la forte croissance des effectifs étudiants ; la faible intégration de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ; le déséquilibre structurel entre les ressources affectées au sous secteur et les besoins ; la faiblesse des capacités de gouvernance et d’adaptation ; l’absence d’un plan stratégique de la recherche au plan national. S’y ajoute l’insuffisance et la faible valorisation de la recherche scientifique.
Face à ce tableau peu reluisant, le gouvernement malien a entrepris des réformes afin de réadapter le système aux besoins du moment. Ce qui exigeait de la part de tous les acteurs une mobilisation et des efforts accrus afin de bâtir un dispositif nouveau qui soit un véritable instrument clé au service de notre développement. Car la compétition économique mondiale devenue aigue et les impératifs de développement ont commandé la mise en place d’un système d’enseignement et de recherche plus performant et capable de solutionner les problématiques de développement, tout en se fondant sur les réalités nationales et contribuant à les faire évoluer. Dans cet ordre d’idée, l’Etat malien a décidé de créer l’Université de Ségou tout en lançant un appel à candidature pour la gestion des activités administratives et pédagogiques. Ainsi, réputé expérimenté, compétente et intègre, le Pr Abdoulaye Traoré a été retenu en qualité de Recteur de l’Université de Ségou. Sans tarder, il s’est fait entouré par les professeurs qualifiés et les cadres compétents pour relever les défis qui leur ont été lancés. Partant, l’équipe du Pr Traoré s’est attelée à faire de l’Université de Ségou un pôle universitaire attractif. Ainsi, elle a reconfiguré l’offre de formation pour l’adapter à la demande d’emploi ; moderniser des pratiques pédagogiques avec une maîtrise parfaite de l’évolution des effectifs d’étudiant estimé aujourd’hui à 875 étudiants. S’y ajoute la maîtrise des dépenses sociales en faveur des étudiants ; l’amélioration des capacités de gouvernance et la redynamisation de la recherche.
Aujourd’hui, l’Université de Ségou parvient à réguler les flux d’étudiants de manière à établir le meilleur compromis possible entre les besoins du marché ; de l’emploi, la demande sociale et les moyens mobilisables ; optimiser l’utilisation des moyens disponibles en orientant les ressources vers les dépenses pédagogiques et de recherche.
Présentation de l’université de Ségou
Pour la bonne organisation, l’Université de Ségou a été constitué en quatre et d’un Institut. Il s’agit de la Faculté d’agronomie et de médecine animale (Fama), la Faculté des sciences sociales ((FASSO); la Faculté des sciences de la santé (Fassa), la Faculté du génie et des sciences (Fages) et d’un Institut Universitaire de Formation Professionnelle (IUFP) Comme mission principale de contribuer à la mise en œuvre de la Politique Nationale en matière d’Enseignement Supérieur et de la recherche Scientifique, L’université de Ségou est chargée de la formation supérieure, pratique et spécialisée ; la formation continue;
la recherche scientifique, technique et technologique, le développement, la diffusion de la culture et des connaissances la réalisation d’expertises. Elle a une vocation à la fois nationale, Sous-Régionale et internationale. Elle comprend un Rectorat et les structures de formation susmentionnées.
L’Université de Ségou dispose par ailleurs, d’un Centre d’Expertise et de la Recherche Appliquée au Développement Cerad. Plus de 400 enseignants permanents, vacataires talentueux et passionnés sont mobilisés pour relever le challenge.
Pour être admis à l’université de Ségou, il suffit d’adresser au Recteur, les dossiers de candidature constitués des pièces suivantes: Une demande manuscrite timbrée de 200 F CFA, spécifiant la structure de formation et la Filière; une attestation du BAC pour les Facultés ou du BT2 pour l’Institut Universitaire de Formation Professionnelle. Il faut aussi tous les bulletins de la terminale et le relevé des notes du BAC ou du BT2 pour l’institut ; une copie d’extrait d’acte de naissance; Un certificat de nationalité Malienne; un certificat de résidence des parents et deux photos d’identité. Faut-il le rappeler, malgré les difficultés énormes rencontrées à l’ouverture de cette Université, les responsables de la structures juge le bilan positif, et cela grâce à l’effort et au sacrifice des premiers hommes et femmes qui ont été retenus pour assurer cette lourde tâche. Notamment les Chefs de service et les Doyens. Aujourd’hui, force est de reconnaître que l’université de Ségou a engrangé des avancées notoires dans le domaine de l’ouverture des structures et des filières. D’une structure à l’ouverture, elle compte trois aujourd’hui ; de trois filières, elle en a onze en 2014. Sur le plan de l’effectif, on constate de l’engouement chez les étudiants. Malgré les inscriptions sur fonds de sélection de dossiers, l’effectif des étudiants est en progression. De 300 étudiants en 2012, l’université de Ségou compte plus de 800 étudiants en 2014. la qualité des professeurs et chercheurs intervenant dans la formation, les volumes de cours dispensés et le respect des calendriers académiques réconfortent le bilan, laissera entendre un responsable de l’Université. Partenariat entre l’université de Ségou et d’autres universités du Mali et à l’internationalAu regard ses prouesses engendrées, plusieurs universités et grandes Ecoles du Mali et d’ailleurs ont sollicité des partenariats avec l’université de Ségou. Au plan national, elle a signé des Accords de partenariat avec trois Universités et certaines Grandes Ecoles et l’Institut d’Economie Rurale.
Dans la sous-région, l’Université est en partenariat avec 2 Instituts d’Enseignement du Burkina Faso, les Universités de Parakou et d’Abomey Calavi au Bénin. D’autres comme celles de Gaston Berger du Sénégal, Hassan II du Maroc sont des acquis.
A l’international, on peut citer les Accords de partenariat avec les Universités de Poitiers (France), Turin (Italie), Gediz University, Izmir (Turquie), les Amis du Mali en Virginie (USA).
Pensez vous qu’on peut faire une université en comptant sur la location des salles de spectacle dans un pays aussi folklorique que le Mali ?
Le président ATT voulait tout simplement faire plaisir aux “bamana” de Ségou, et c’est fait. Voilà tout !
L’enseignement supérieur au Mali, de façon générale, ne pourra jamais se développer tant que l’Etat ne trouvera pas de formules favorisant l’arrivée et l’émergence des nouvelles compétences aux cotés des vieux professeurs très souvent égocentristes.
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