Université : guerre ouverte entre étudiants

0
Universite de Bamako
Universite de Bamako

Les leaders syndicaux estudiantins ont failli en venir aux mains. Ou plutôt à la machette. C’était  jeudi dernier, dans les locaux de la Faculté de droit public. La décision du recteur d’expulser 3 200 étudiants divise les membres de l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM).

 

Tout est parti de la décision du recteur de l’Université des Sciences Juridique et Politique (USJP) d’exclure 3 200 étudiants, jugés illégaux. Le comité AEEM de cette université avait tapé du poing sur la table en menaçant de paralyser l’université si rien n’est fait, pour réintégrer leurs camarades. Car, selon eux, on ne peut pas donner des cartes d’étudiants, des diplômes et même des bourses d’études à ces étudiants, depuis leur première année et dire trois ans après que ce ne sont pas des étudiants.

 

 

Pour calmer le jeu, une délégation de l’AEEM avait été reçue par le recteur, Pr. Abdoulaye DIARRA. Ce dernier, a rassuré les étudiants qu’un comité technique est à l’œuvre pour étudier chacun des dossiers. Un délai de deux semaines avait été demandé par le recteur  pour régler ce problème.

 

 

Avant même que ce délai n’arrive à expiration, des membres de l’AEEM, des jeunes, nous a-t-on dit, jugent  laxiste le comportement  de leurs aînés face l’attitude du recteur. Ces jeunes disent, à qui veut l’entendre, que le secrétaire général de l’AEEM, Ousmane Haïdara dit “Shérif” a été « acheté » par le recteur.

 

 

N’eut été l’intervention de quelques personnes, jeudi dernier, les machettes, qui ne sont jamais loin au sien de l’AEEM, seraient sorties.

 

 

« Nos jeunes frères sont instrumentalisés par des personnes qui n’ont aucun intérêt à ce que cette faculté retrouve la quiétude. Sinon, où trouve-t-on de pareilles idées. Notre seul objectif, c’est le bonheur des étudiants et nous n’abandonnons personne », dit  Labass Dicko, président de la Commission de Contrôle de l’AEEM.

 

 

Abdoulaye Diarra parviendra t-il a remettre sur les rails cette université, la plus grande de notre pays en nombre d’étudiants, avec près de 40 000 étudiants ? Une seule certitude : prévus janvier 2014, les cours n’ont toujours pas débuté. Véritablement.

Mamadou TOGOLA    

 

Commentaires via Facebook :