Dans le but de sensibiliser la population sur les avantages du système Licence Master Doctorat (Lmd), les filières courtes et le numérus clausus, les responsables de l’Université des sciences techniques et des technologies de Bamako (Usttb) ont rencontré la presse, le samedi 13 avril 2013. C’était sous la présidence du Recteur de ladite université, Adama Keïta.
Le système de l’Enseignement supérieur étant l’un des secteurs clés de développement d’un pays, les responsables des universités du Mali n’entendent pas rester en marge de la mondialisation du système de l’Enseignement supérieur. Il s’agit de l’application du système Lmd. Aussi, pour le renforcement de la qualité de l’enseignement, le numérus clausus a été adopté dans l’Université et à la faculté la plus sensible. Notamment, celle de la pharmacie et d’odontostomatologie. Les filières courtes ou filières professionnalisantes sont aussi au cœur de l’agenda des dirigeants du Supérieur afin de répondre aux besoins du marché de l’emploi.
Dans son intervention, le Pr Ouaténi Diallo, spécialiste du système Lmd, non moins vice recteur de l’Usttb, a laissé entendre que cette réforme vise à harmoniser les systèmes d’Enseignement supérieur dans la sous région. En outre, le Lmd entend donner une lisibilité aux diplômes et faciliter la mobilité des étudiants dans le reste du monde. Devant les centaines d’étudiants qui assistaient à la conférence de presse, le spécialiste du Lmd a souligné l’importance du respect de l’effectivité du volume horaire. Car, la licence qui fait 6 semestres comprend 180 crédits. L’ensemble des Unités d’études (Ue) d’un semestre correspond à un total de 30 crédits et 1 crédit correspond à 20 heures d’enseignement. Soit 600 heures pour les semestres que compte la Licence. Une occasion pour Ouaténi d’inviter les étudiants à éviter les perturbations qui ne feront que de les mettre en retard. Car chaque heure perdue est à rattraper.
Pour sa part, le directeur de l’Institut des sciences appliquées a martelé que la formation universitaire n’étant pas en parfaite adéquation avec le marché de l’emploi, les filières courtes ont été développées. Cela pour permettre aux étudiants d’avoir des débouchés d’emplois. Les étudiants de l’Institut des sciences appliquées peuvent travailler dans l’industrie minière, agro-alimentaire, dans les sociétés de télécommunication et celles de transformation des produits alimentaires.
Dans son exposé, Ibrahim Maïga, vice Doyen de la Faculté de pharmacie et d’odontostomatologie, dira que numérus clausus est une nécessité absolue. Il se fait en fonction du nombre de professeurs de rang A disponible. «Suite à la pléthore d’effectif, alors qu’un professeur de rang A doit encadrer 5 étudiants, il fallait adopter ce système. On multiplie le nombre de professeurs de rang A par cinq pour déterminer le nombre d’élèves qui doit passer de la 1ère à la 2ème année», a-t-il déclaré. Ceux-ci ont des débouchés dans les mines, industries alimentaires, agroalimentaires et dans l’enseignement, conclura M. Maïga.
Oumar KONATE