Université des sciences sociales et de gestion : Présentation des travaux de recherches

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La Journée scientifique de la Faculté d’histoire et de géographie de l’Université des sciences sociales et de gestion s’est déroulée, le samedi 02 février 2012, au siège de l’institution estudiantine sise au quartier de Sogoniko en commune VI. Les travaux ont été restitués en présence du Doyen de la Faculté Samba Diallo et d’autres personnalités de marque.
Les travaux portaient sur plusieurs thèmes à savoir « Histoire du peuplement de la marge orientale du delta intérieur du Niger, le millénaire avant J.C », « Stratégies d’accès à l’eau et aux infrastructures d’assainissement à Bamako », « Migrations internationales, investissements immobiliers et recomposition territoriale en Afrique de l’ouest : le cas de  Bamako », « la reconstitution de l’histoire de la plaine du Seno – Gondo – pays dogon », ce dernier thème étant l’objet de notre article et présenté par Madame Tangara Nèma Guindo, docteur en archéologie préhistorique. Il s’agissait de placer l’histoire malienne dans son vrai contexte.
Cette Journée scientifique a pour but de s’informer et d’informer sur l’avancée des travaux scientifiques et historiques entreprises par des chercheurs maliens. « Les Maliens et plus précisément les élèves et étudiants peuvent avoir besoin des données scientifiques et archéologiques » selon Madame Tangara Nèma Guindo. Il s’agissait aussi de prouver aux uns et autres « qu’on est pas seulement enseignant, mais chercheur » a-t-elle fait savoir.
Pour le cas spécifique de la plaine du Seno – Gondo, « les Blancs pensent qu’aucune maison n’est perchée sur cette plaine ».
Il ressort des enquêtes ethno – historiques menées par Guindo auprès des populations, des chefs de grandes familles, des écrits des étrangers, qu’on peut retracer l’itinéraire du peuplement de la plaine du Seno – Gondo. Aussi, des céramiques et autres objets trouvés sur place prouvent que d’autres populations ont cohabité avec les dogons notamment les bozos.
Arrivés au 9ème siècle, « les recherches ont permis de savoir que tous les dogons ne sont pas venus du Mandé » a indiqué Nèma Guindo. Et de poursuivre : « Ils sont d’origine diverse. Les peuples dogons ont signé une sorte de pacte. C’est pourquoi l’histoire fait croire qu’ils ont une même origine. Mais en réalité, c’est un peuplement beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît, un brassage ethnique en quelque sorte ».
L’Historienne a étalé au grand jour le laxisme des autorités maliennes réticentes pour les formations à donner à ses fils. « Le financement est inexistant. Le Mali ne peut même pas payer un ticket aux étudiants pour aller sur les sites » a déploré Nèma Guindo pour qui « des Burkinabés, Ivoiriens, et Mauritaniens ont eu l’agrément pour travailler sur les travaux de recherches financées par l’Extérieur ». C’est pourquoi elle pense qu’il est temps de prendre le relais car le fruit du travail des autres ne bénéficie qu’aux universités étrangères qui financent les travaux.
« Tout pays qui ne fait pas de recherche est appelé à disparaître » a-t-elle dit avant d’ajouter : « Nous sommes mieux formés pour ouvrir des chantiers 100% maliens ». Et d’inviter ses collègues à poursuivre les recherches en thèse.
En somme, cette Journée aura permis d’en savoir davantage sur la plaine du Seno – Gondo et surtout d’inciter les participants à s’investir dans la recherche. Pourvu qu’elle soit entendue.
En instaurant une Journée scientifique, Samba Diallo, Doyen de la Faculté d’Histoire et de Géographie entend désormais instaurer une tradition pour magnifier la connaissance à travers les recherches scientifiques toujours possibles au Mali. Il suffit de s’y investir.

Rassemblés par Oumar Ouattara

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3 COMMENTAIRES

  1. Felicitation, heureusement d’autre sont entrain de travailler. Voyez-vous ces personnes-la meritent bcp de respect, mais chez nous on en a cure

  2. Quelle belle initiative! Enfin nos soient disantes universités songent à devenir des universtés. Félicitations aux responsables de cette faculté.souviens de retour au Mali en 2011 où j’ai decidé d,aller visiter le Centre national de recherche du CNRST-ISFRa. Quelle désolation j’ai pu constatermême un parc de boeuf est plus soigné que cette structure qui devrait être la tête de proue de la recherche au Mali. J’ai un collègue qui pour me fait rire m’a appris que “le budget pour l’uniforme du personnel d’exécution du Palais de Koulouba était supérieur au budget du CNRST-ISFRA”. Je suis immensement content pour cette initiative, si seulement le Ministère de l’enseignement superieur et le gouvernement pouvaient songer au financement et à la formation à la recherche. Dieu Seul sait combien le pays en aesoin. Encore faut-il que nos dirigeants connaissancenta place de la recherche dans le développement d’un pays. Aussi que les prof s’y investissent. Encore félicitations à cette Fac

  3. C’est bien de faire de temps en temps des conférences. Est ce que les etudiants étaient présents? Là ou nous sommes ils devraient mieux former les enseignants pour que le niveau des élèves puissent s’ameliorer et équiper les toutes les universités de salle informatique avec connexion à internet. Je compte sur votre bonne comprehension.

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