Avec plus de 39 milles étudiants pour 236 professeurs, l’Université des Sciences Sociales et Gestion de Bamako(USSGB) est confronté à d’énormes difficultés que sont entre autres : l’effectif pléthorique des étudiants, les manques de classes… A l’USSGB, les conditions de travail ne sont pas les plus reluisantes.
Malgré son ambition, l’Université des Sciences Sociales et de Gestion de Bamako(USSGB) connait de sérieuses difficultés comme toutes les autres universités de la place. « Nous avons recours à des salles câblées. C’est-à-dire des petites sales. Le Prof est dans une petite salle, les étudiants sont des 07 autres salles, ils ne voient pas le Professeur c’est par vidéo-projeteur que le professeur anime le cours. Et dans ces conditions, les étudiants font tout, puisqu’il n’y a qu’un seul vidéo-projeteur opérationnel pour l’ensemble des classes », nous a confié un professeur.
Véritable répondant aux réformes opérées dans l’enseignement général, cette université compte 2 Facultés et 2 Instituts. Là encore, des problèmes ne manquent pas. Cette année, à la Faculté des sciences économiques et de gestion (FSEG), il y a plus 8 mille étudiants pour 3 amphis théoriquement de 900 places. Idem pour l’Institut Universitaire de gestion(IUG) qui, avec ses 44 salles de classes ne peuvent pas contenir l’effectif des étudiants. Tout comme, la Faculté d’histoire et de Géographie. « la géographie est une discipline très pratique, car la plus part des cours magistraux sont accompagnés de TP (travaux pratiques). Imaginer s’il y a 2000 étudiants et qu’il y a 3 TP dans le programme, alors que les TP se font dans les petits groupes de 100. Vous voyez déjà 1000 divisé par 100 ça fait combien de groupes », s’interroge un professeur de TP géo humaine.
Si l’Institut universitaire de gestion semble bien logé, tel n’est pas le cas de l’Institut universitaire du développement territorial qui est bloqué dans sa croissance et dans son expansion de développement par le manque de locaux.
Aux problèmes des effectifs à l’Université des sciences sociales de gestion de Bamako(USSGB) s’ajoutent de celui de l’insécurité. Aujourd’hui, la violence dans l’espace académique est connue de tout le monde. D’une part, ce sont des enseignants qui sont agressés par les étudiants et d’autre part, ce sont les étudiants, eux-mêmes, qui s’agressent.
Rappelons que, l’USSGB compte plus de 39 milles étudiants pour 236 professeurs.
Aliou Agmour Touré
