Université des sciences juridiques et politiques de Bamako : La loi des 75 mille prend de l’ampleur

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Le constat est amer et gravissime. L’Université des sciences juridiques, politiques de Bamako(Usjpb) ou l’ex Faculté des sciences juridiques et politiques(Fsjp) est devenue, depuis fort longtemps, une faculté de commerce. L’effort ou la connaissance personnelle de l’étudiant ne le fait plus passer à une classe supérieure. Il lui faut payer la somme de 75 mille à 100 mille FCFA.

 

FSJPDepuis 4 ans, il n’existe qu’une session unique au sein de l’Usjpb ou l’ex Fsjp. A cet effet, l’étudiant doit travailler très dur pour être admis à un seul coup. S’il n’arrive pas,  son dernier recours sera de faire une réclamation. Pour ce faire, après la parution des résultats provisoires des examens, il y a des commissions qui sont mises en place, uniquement constituées par des professeurs ; une pour l’enregistrement des réclamations et l’autre pour le suivi et la  proclamation des résultats définitifs.

 

Ainsi, au sein de ces commissions, certains professeurs et sans état d’âme, dirai je, ont trouvé un moyen idéal pour remplir leurs poches. A  l’examen, ils donnent sciemment zéro à beaucoup d’étudiants et dans plusieurs matières. Ces pauvres étudiants sont obligés de faire des réclamations qui, n’aboutissent pas sans être accompagné par de l’argent.

 

« J’ai composé dans toutes les matières, sans exception aucune, mais voilà que, je me retrouve avec des colonnes remplies de zéro, dans plusieurs matières.Je ne me fatigue pas à faire une réclamation, car cela n’aboutira pas. Je suis contraint de faire recours à la politique des  75.000 – 100.000 FCFA. Cette situation a trop perduré. Il est vraiment temps de mettre fin à cette pratique néfaste. Trop c’est trop », nous a confié un étudiant de la 2ème année,  Droit privé, en colère.

A l’en croire, ces professeurs ‘’malhonnêtes’’ travaillent en complicité avec certains membres de l’Aeem (Association des élèves et étudiants du Mali), mais  aussi, avec certains responsables de classe. Si l’étudiant fait recours au  canal de ceux-ci, pour que sa réclamation aboutisse (afin qu’il passe en classe supérieure), on le fait payer 100 000FCFA(75.000Fcfa pour la commission des professeurs et 25.000 pour ces derniers). Mais dans le cas échéant, sans intermédiaire, il doit payer 75.000 FCFA pour ne pas doubler.

 

En tout cas, il est vraiment temps que, ces professeurs malhonnêtes et sans scrupules comprennent, qu’ils se sont trop servis du Mali, mais  aussi, qu’ils sont en train de briser l’avenir des  pauvres étudiants, qui n’ont aucun moyen financier.  Leur seul moyen pour réussir dans la vie, c’est leur effort personnel. Donc il est plus que temps, qu’ils arrêtent ces pratiques néfastes et malsaines.

 

Le nouveau président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta est fortement interpellé. Car les étudiants de cette université sont dans une amertume totale.

A.Touré 

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2 COMMENTAIRES

  1. Ce n’est pas au président d’aller régler un problème de fonctionnement d’une école, soit elle une université composée d’une seule faculté. C’est à vous étudiants et citoyens jouer votre rôle. Si tout le monde refuse de payer vous verrez que les enseignants se sentiront obligé d’accepter.
    La réalité est que les étudiants n’ont pas le niveau parce que leur enseignants même sont nuls.
    Le problème l’école malienne se résume ainsi :”La viande n’est pas tendre, le couteau n’est pas tranchant et le boucher est de mauvaise foi”
    La viande c’est l’étudiant qui ne connait rien et qui veut la facilité.
    Le couteau c’est l’enseignant qui ne connait rien donc ne peut pas atteindre le but.
    Le boucher est l’autorité scolaire qui est politiquement inconscient du danger quoique réellement alerté.

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