Université des Lettres et des Sciences Humaines de Bamako : ‘’Des remplaçants attendent toujours leur rentrée sur la pelouse’’

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La rentrée est effective à l’Université des Lettres et des Sciences Humaines de Bamako (ULSHB). La situation de la rentrée n’est pas tout à fait rose. Autant elle met en évidence les difficultés auxquelles la structure est confrontée, de la même manière elle nous interpelle tous sur l’épineuse question d’infrastructures qui prévaut dans le secteur de l’enseignement supérieur malien. En effet, l’Université de Madame Djéneba Traoré se porte relativement bien. Exempt l’impatience de certains remplaçants qui commence à casser l’ambiance, les différents acteurs sont au four et au moulin.
Un terrain de football : voilà tout simplement le terme approprié pour qualifier la situation actuelle de l’ULSH de Bamako. Composée de deux facultés, dont la Faculté des Lettres, des Langues et des Sciences du Langage et celle des Sciences Humaines et des Sciences de l’Education, et l’Institut Universitaire de Technologies ; l’Université des Lettres et des Sciences Humaines de Bamako est confrontée à un sérieux problème de salles de classe obligeant du coup l’administration à s’inspirer du ballon rond pour y remédier. Perçue apparemment comme la meilleure issue pour joindre les deux bouts, le résultat de cette stratégie ne pouvait découler qu’à l’équation suivante :   la formation de deux équipes. Celle des anciens et une autre pour les nouveaux. Les anciens jouent, pendant que les nouveaux attendent sur le banc de touche. Sauf qu’au finish tous finissent le match ensemble. Autrement dit les nouveaux bacheliers patientent à la maison, pendant que leurs ainés de la 1ère année (anciens) et des autres classes continuent avec les cours. L’objectif étant de permettre à tous les étudiants de suivre le minimum de cours avant les évaluations. Il faut rappeler que cette situation, qui était générale au début de l’année, s’est résolue au fur et mesure que les semaines passèrent. Et même si le nombre de remplaçants à effectuer leur rentrée sur la pelouse, entendez le nombre des étudiants à commencer les cours,  s’est beaucoup amélioré ; le fait est que certains sont toujours à la maison. Approché par rapport à cette situation, le secrétaire général du comité AEEM nous a fait savoir que c’était une mesure consensuelle. ‘’Entre le mal et pis, nous préférons le mal. Après plusieurs mois de fermeture, le comité AEEM ne pouvait aucunement se permettre certaines choses. Il fallait faire un choix, nous avons préféré celui de la stabilité et de la collaboration avec nos autorités administratives pour la résolution de nos problèmes. Nous avons confiance à notre administration et je suis convaincu que les engagements tenus seront respectés pour la sauvegarde de l’année académique », indiquera Diakaridia Koné. Du coté de l’administration, les actions se multiplient pour gérer le problème avec doigté et sagacité. Les examens partiels sont prévus pour la mi-mars et aussitôt après leur fin, d’autres filières seront programmées pour le début des cours. Quant aux étudiants concernés par cette question, ils n’ont apparemment d’autre choix que d’attendre. Bien entendu avec l’espoir que les choses rentreront dans l’ordre. Force est de rappeler aussi, que la gestion de cette situation est l’illustration de la merveilleuse synergie d’actions qui prévaut actuellement dans cette structure. En dépit des difficultés auxquelles l’université est confrontée, chaque acteur apporte sa modeste contribution pour la sauvegarde de l’année. Autant cette initiative donne de l’espoir en ce qui concerne les reformes universitaires entreprises, autant elle démontre à bien d’égards  que le véritable problème de nos universités découle toujours des hommes que des moyens. Félicitations aux acteurs de l’ULSHB et bon courage aux remplaçants qui attendent toujours leur rentrée sur la pelouse.
3    FOUSSEYNI MAIGA

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