Le Syndicat de l’enseignement supérieur (SNESUP), à l’appel du Collectif des enseignants lésés de la Faculté des sciences sociales (FASSO) de l’Université de Ségou, a adressé, le 20 novembre, au ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, une correspondance dans laquelle il demande son intervention pour la bonne répartition des cours aux enseignants permanents. Le syndicat a profité de cette occasion pour déclarer la guerre aux sans diplômes et profils non requis.
Le grand soulagement, qui avait accompagné la création de la première université dans une capitale régionale, a été de courte durée. Eu égard aux pratiques mafieuses installées à l’Université de Ségou (US). En son temps, elles ont été épinglées par le Bureau du Vérificateur général.
La suite, on la connaît. Les personnes impliquées n’ont jamais été inquiétées. Ce qui a d’ailleurs réconforté les responsables de l’US à s’installer dans l’impunité et à fouler au pied les principes sacro-saints de l’enseignement, mission à eux confiée par l’État pour la formation des ressources humaines de qualité.
Comme on le dit, «l’habitude est une seconde nature.» L’Université de Ségou n’a pas encore renoncé aux mauvaises pratiques mafieuses dont les conséquences ont divisé les enseignants, classés en enseignants de «champs», de «bureaux» et de «bureaux du Recteur». Mais avec l’entrée en scène du Syndicat de l’enseignement supérieur (SNESUP), l’étau est en train de se resserrer au tour de ceux qui sont abonnés à la mauvaise gestion financière et humaine. Il vient de prendre le taureau par les cornes.
À cet effet, Dr Abdou Mallé, secrétaire général du SNESUP, a adressé une correspondance en date du 20 novembre au ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Professeur. Mahamadou Famanta, pour demander son intervention pour la bonne répartition des cours aux enseignements permanents de la Faculté des sciences sociales (FASSO).
Dans cette correspondance, il dénonce les abus sur certains enseignants permanents; la priorisation des vacataires sur les permanents dans la répartition des cours à la FASSO; l’attribution des cours à des vacataires sans diplômes et profils requis; la substitution des programmes officiels par des programmes inadaptés (cas de la communication).
Cette correspondance fait suite à l’audience accordée, le 5 novembre, à une délégation d’assistants plaignants de la FASSO. La délégation était accompagnée par le secrétaire général du SNESUP de l’Université de Ségou. Tout est parti de cet entretien au cours duquel le Collectif des enseignants lésés de la FASSO a dénonce les abus dans la répartition des cours, le maintien des chefs de DER à leurs postes alors qu’ils ont en formation.
Yoro SOW