Université de Ségou : La visite du ministre suscite espoir et espérance

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Après avoir évacué les urgences qui avaient pour noms, nomination des recteurs et payement des frais d’heures supplémentaires, le Ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le Pr. Messaoud Ould Mohamed Lahbib, a effectué du 21 au 23 mars une visite à l’Université de Ségou. Après celle des universités de Bamako et grandes écoles de Bamako et Katibougou, cette visite du 1er responsable du département visait  à s’enquérir personnellement des conditions de travail de la première université régionale du pays. Le constat à Ségou fait ressortir un déficit d’infrastructure, d’enseignant.

 

Le ministre de l'enseignement  supérieur à l'université de Ségou
Le ministre de l’enseignement supérieur à l’université de Ségou

Rompant avec les traditionnelles délégations au nombre pléthorique et budgétivore, le Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, le Pr. Messaoud Ould Mohamed Lahbib était accompagné de technicien dont la présence permettait éventuellement de répondre à toutes les questions à Ségou. Il s’agit entre autre du Chef de Cabinet, du Directeur du matériel et des  finances, Ibrahima Sanogo et du directeur du centre national des œuvres universitaires, Nouhoum Sangaré….

Pour mettre un accent sur les perspectives d’avenir, le ministre a décidé de passer par Sikasso dans l’optique de solliciter l’aide des autorités régionales pour la réalisation de la deuxième université régionale prévue dans la capitale du Kénédougou. Après un accueil chaleureux, à Sikasso et Koutiala par le gouverneur et le préfet des deux localités, la délégation a mis le cap sur la capitale du Balazan. Malgré les kilomètres avalés, elle n’a pas économisé son énergie. Arrivée et accueilli aux environs de 18 heures par le gouverneur Boubacar Thierno Cissé, le ministre et sa suite ont mis directement le cap sur l’hôtel pour une réunion interne avec l’administration de l’Université de Ségou.

Bravant la fatigue et la faim, la délégation s’est imprégnée des réalités du premier pôle universitaire régional du Mali. Fort  d’un effectif de 656 étudiants, l’université de Ségou compte à ce jour deux facultés dont celle de l’agronomie et de la médecine animale  » FAMA  » et des Sciences sociales  » FASSO » et un institut universitaire de formation professionnelle  » IUFP «.

Au cours de cette prise de contact avant la visite de terrain, le recteur de l’université de Ségou, Abdoulaye Traoré a clairement affiché la volonté de son équipe de faire de l’université de la capitale des Balanzans, un pôle d’excellence dans le Mali et dans la sous région. Pour atteindre cet objectif, il a mis l’accent sur l’adoption d’une méthode de gestion axée sur les résultats, à travers le plan stratégique de développement 2012-2016, le manuel de procédure administrative, financière et comptable et la charte de la qualité. Dans le cadre des innovations, le Recteur a indiqué qu’il est prévu courant 2013, l’élaboration du projet d’établissement, la mise en place d’un comité qualité en passant par l’élaboration d’un plan de recrutement et de formation du personnel et des enseignants et un centre entièrement dédié à la promotion de la recherche (CERAD).

Pour le recteur de l’Université de Ségou, les difficultés que rencontre sa structure exigent une attention toute particulière d’autant plus que sa création a suscité beaucoup d’espoirs : le désengorgement de l’université de Bamako. Les difficultés ont pour noms : insuffisance d’infrastructures et d’enseignant, lenteur dans le payement des heures supplémentaires et le transport des étudiants.

A toutes ces doléances, le ministre et sa suite ont apporté des réponses adaptées. En ce qui concerne les infrastructures, le directeur du CENOU dira que l’université de Ségou constitue la deuxième priorité après Kabala. Dans ce cadre, il est prévu à court terme la réalisation d’infrastructures sportives, la mise à la disposition d’un véhicule pour le transport des étudiants. Concernant les heures supplémentaires qui constituaient un casse tête encore il y a quelques mois, le ministre dira que la formule est trouvée. Pour lui, il n’y a plus question d’accumuler les heures supplémentaires. Pour le Pr Messaoud Ould Mohamed Lahbib, les heures supplémentaires seront payées trimestriellement. Ainsi, il a invité les responsables de l’université de Ségou, a envoyer la situation des heures supplémentaires chaque trimestre pour une prise en charge rapide.

Le lendemain, le ministre a présidé la cérémonie commémorant la journée mondiale de l’eau à Ségou avant d’effectuer au pas de course une visite des domaines octroyés à l’université de Ségou, au rectorat de l’Université de Ségou et à la Faculté d’agronomie et de médecine animale (FAMA). Dans l’urgence, en entendant que l’Etat puisse avoir les moyens d’exploiter les lieux, le ministre a instruit de les sécuriser avec une haie vive. Au rectorat et dans les facultés visitées, c’est des locaux le plus souvent inadaptés qui ont été constatés. À ce niveau, le premier responsable du département leur a demandé de consentir ce sacrifice, en attendant que l’Etat recouvre les moyens de ses ambitions.

Après la visite de terrain, la délégation a rejoint la salle de conférence de l’hôtel pour une rencontre avec les partenaires sociaux de l’école. Très attentif aux doléances posées par les parents d’élèves, le ministre a réitéré sa disponibilité pour faire de l’Université de Ségou un pôle d’excellence dans la sous-région afin que la formation qu’elle donne redore le blason de l’enseignement supérieur. Aux parents d’élèves, le ministre les a exhortés de continuer à privilégier l’intermédiation pour régler les différentes crises que peuvent connaitre l’université de Ségou. C’est sur ces notes d’espoirs que la délégation a pris congé de Ségou dans la matinée du samedi 23 mars après un dîner riche en couleur.

Envoyé Spécial

Lamine Diallo

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