Dr Nianguiry Kanté le doyen de la Faculté des sciences sociales de l’université de Ségou et ses collègues ont trouvé la remarquable idée de la leçon, un espace de partage d’expériences pédagogiques et scientifiques en milieu universitaire. Ainsi les profs veulent cultiver le gout de la recherche du savoir chez les apprenants comme chez les enseignants afin de mettre en place un pole de savoirs à l’Université de Ségou.
Une initiative saluée par les autorités par les autorités administratives, politiques et religieuse de la région qui ont pris part au cours. Le thème a été développé par un éminent théoricien français, Pr. Pierre Philippe Rey. Il avait à ses cotés des professeurs, chercheurs et maîtres assistants, dont le vice-recteur de l’Université de Ségou, Souleymane Kouyaté, le doyen de la Fasso, Pr. Nianguiry Kanté, le professeur de médecine interne à la retraite, Abdoulaye Ag Ahaly, le Pr. Hamidou Magassa,.
Pierre Philippe Rey a axé son exposé sur les inventions des savants du monde musulman. Il s’agit notamment d’Ibn Rushd (Averroès pour les Européens du Nord) et biens d’autres apôtres du rationalisme islamique. Des scientifiques du monde musulman à qui l’on doit une multitude de connaissances, notamment médicales. A ses dires, “c’est l’islam qui a élevé la science”.
Outre Ibn Rushd, le conférencier a pris d’autres exemples d’élévation de la science par l’islam, au cœur même de la rationalité. Il s’agit de la découverte par Ibn Haytham au 11e siècle des lois de la réfraction et celle de la chambre noire, les deux conjuguées lui permettant de décrire entièrement l’œil comme appareil d’optique.
A rappeler que dans la vie d’une Université, la leçon inaugurale marque le top départ des activités de l’année académique. Pour un universitaire, la leçon est un repère dans le sens de la formation et la recherche surtout pour ce thème précis qui est d’actualité et interpelle le monde intellectuel dans sa diversité au vu des questionnements qu’il soulève.
Issa Fabé
