La mauvaise gestion du personnel et des fonds qui a cours au rectorat de l’Université de Ségou risque d’annihiler les efforts du gouvernement et de ses partenaires notamment la Banque Mondiale et les Pays-Bas à travers le Projet Niche si rien n’y est fait.
Affairisme et magouille, vol et détournement, luttes d’intérêts et de positionnement de clans, voici le triste quotidien qui préoccupent les responsables au détriment d’un enseignement de qualité, de la recherche et d’une marque de prestige pour la structure.
Mme la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique va-t-elle prendre des mesures pour démasquer la machine à piller de l’Université de Ségou (US) ?
Le bon fonctionnement de tout service est inhérent à la bonne gestion des ressources humaines et financières. On ne peut admettre que le service public soit exercé sans le respect des règles régissant son fonctionnement ! Malheureusement à l’Université de Ségou, c’est l’amer constat, nous a-t-on confié.
Au rectorat, selon que vous appartenez à un clan, vous y êtes traités en fonction ! Composé pour la plupart de parents, ami(e)s et copines, contractuels pour bon nombre, ces derniers sont traités en reines et rois au grand dam des fonctionnaires de l’Etat. L’injustice et le favoritisme qui y règnent sont à la base des demandes de mutations de plus en plus fréquentes.
Les hommes ne se gèrent pas suivant les affinités mais suivant leurs valeurs intrinsèques ! Hélas, le rectorat se trouve dans ce travers. Trop d’injustice, piètre résultat !
Pire, c’est le désordre et la haine qui s’y sont installés avec leurs corollaires sur la cohésion et le résultat.
Le secrétaire général, Dr Métaga Coulibaly, non moins ancien leader syndicaliste, est la tête de proue du désordre, de la mauvaise gestion des ressources humaines et du favoritisme au sein du rectorat de l’Université de Ségou. Il est épaulé dans ses intrigues par son parent et acolyte, Dr Tiéman Coulibaly, chef du Service Scolarité et Orientations.
Le malaise est profond, très profond !
A l’US, des professeurs, sous la couverture de certains responsables, étudient à l’extérieur sans congés de formation. Des agents recrutés, certains de la catégorie D jouissent de tous les privilèges, venant quand ils veulent et s’appropriant le matériel à leur guise. Les chefs de division ou de DER nommés sans compétences ou en incohérence avec leurs profils de formation.
Dans les règles de l’art, le poste de secrétaire général devrait revenir à un juriste ou un administrateur civil. Et ce n’est pas qu’il en manque à l’US qui compte en son sein deux (02) administrateurs civils et deux juristes qui sont affectés à d’autres services où ils ne sont pas productifs. C’est le cas du chef de DER de la filière Communication des Organisations, un administrateur civil pendant qu’il y a des journalistes réalisateurs et des communicateurs y affectés. Que diantre !
Le Dr Tiéman Coulibaly est le spécialiste de tous les coups bas au rectorat. Et ce n’est pas le Pr Abdoulaye Traoré, le recteur relevé qui dira le contraire. A couteaux tirés avec ses collaborateurs de service, Tiéman Coulibaly, surnommé le chat, ne recule devant rien pour son intérêt, nous a lancé un agent.
De connivence avec le secrétaire général, ils mettent régulièrement des commissions de travail en place pour jouir des fonds du PADES ou du Projet Niche sans compter qu’ils bénéficient chacun d’une enveloppe de 400.000 FCFA chaque mois du PADES car siégeant dans le comité de pilotage.
Silence, on mange !
La gestion des fonds de l’Université de Ségou est tout sauf transparent ! Nommé dans des conditions que seul le «sinistre» pardon, le ministre Me MountagaTall sait, le prince Mamadou Salif Diakité, chef du Service des Finances et ses deux reines, les deux intouchables Hawa, Hawa B. Traoré, cheffe de division Budget et Hawa Diop, cheffe de division Comptabilité- Matière, s’illustrent par leur gestion désastreuse, leur arrogance et leur mépris à l’égard des travailleurs.
Paiements de livraisons et de prestations non effectuées, mauvaise tenue de l’état des inventaires, non concordances entre les factures et le livre-journal, surfacturations sont les plaisirs auxquels elles soumettent les fonds de l’US.
A titre d’exemple, la ligne de crédit 3-621-30 pour l’acquisition de deux (02) tracteurs pour un coût de 10 millions : déjà en 2015, cette inscription avait été faite et les deux (02) tracteurs ont été effectivement acquis.
En 2016, la même inscription a été reconduite, ce qui voudrait dire que deux (02) autres devraient être acquis. Chut !
Quant au régisseur Hawa Diop, elle a payé des factures de fournitures de bureau pour un montant de plus de cinq (05) millions en l’absence de bons de commande et de bordereaux de livraison ainsi que des frais d’hôtels non supportés par des ordres de mission pour un montant de plus de 400.000 FCFA.
Hawa B. est l’ombre de son mentor Diakité. Elle est la championne des surfacturations. Un coup d’œil sur les factures d’électricité des bâtiments, et vous vous en rendez compte, nous a-t-on dit dans son entourage.
Et le comble, c’est que la même activité justifiée sur les fonds de l’Etat est aussi financée par les fonds des partenaires que sont le PADES et Niche. Une telle hémorragie compromet à n’en pas douter les actions d’émergence de l’US.
Nous osons espérer que le Pr Souleymane Kouyaté, fin observateur de la scène, saura se comporter en bon chef d’orchestre pour relever les défis.
N’Golo KONE, Correspondant local
Mr le journaliste, l’héritage que le régime ADEMA a laissé aux maliens c’est le vol, la corruption, l’injustice, l’impunité. Et aujourd’hui tous les politicards qui nous gouverne sont des fils de l’ ADEMA. Donc nous sommes entrain d’ assister à la mort lente et douloureuse de notre chèr mali. C’est dommage et regrettable. Et les enfants qui sont entrain de naitre dans ses familles là savent que leurs études sont financées par l’argent de la corruption. Et une fois les études terminées ils entrent dans la fonction par trafic d’influence et clientélisme.
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