Université: près 400 millions FCFA retenus sur la bourse des étudiants

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Université de Bamako
Université de Bamako

La grogne monte du côté de l’Université de Bamako. Les étudiants sont à couteaux tirés avec le Centre National des Œuvres Universitaires (CENOU), organisme chargé de la gestion de leur bourse. La pomme de la discorde: le prélèvement de la somme de 5000 FCFA sur la bourse de chaque étudiant.

Contacté, le Secrétaire général de la coordination de l’AEEM de la Faculté de Droit Privé (FDPRI), Modibo Diallo, affirme que ce prélèvement est injuste et injustifié. Selon lui, l’argument fourni par le CENOU affirmant que cette somme sert à la confection des cartes n’est pas valable. « La carte d’étudiant ordinaire est fournie par le rectorat de chaque université à 1000 Fcfa. Cette carte comporte en plus du prénom et nom, le numéro matricule de l’étudiant, l’établissement, son niveau d’étude, etc. Elle est exigée lors des grands devoirs et des examens. Elle tient lieu de carte d’identité civile dans certains cas. Elle permet  aux étudiants de voyager ou d’établir certains actes administratifs », dit notre interlocuteur.

Brandissant sa “carte Cenou”, Modibo Diallo indique que la carte pour laquelle le CENOU retient 5000 fcfa, n’a, en plus du prénom et du nom qu’un numéro. C’est le numéro attribué à chaque étudiant boursier. Pas besoin de cette carte pour connaitre son numéro, puisque dès la publication de la liste des bénéficiaires à la bourse, chacun connait son numéro. En plus, la liste est sur internet. Au départ, les étudiants se bousculaient pour avoir la fameuse carte, puis, rien. Alors pour continuer de mettre la main sur les maigres ressources des étudiants, le CENOU, affirme-t-il, a trouvé la formule du prélèvement général.

Ce prélèvement que l’on estime à près de 400 millions de notre bourse, n’a été rendu possible, disent certains leaders de l’AEEM, qu’avec la complicité du Secrétaire général du Comité Exécutif de l’AEEM et de l’ECOBANK.

Le CENOU, poursuit Modibo Diallo, n’est pas à sa première opération. D’autres prélèvements ont précédé celui-ci. « Nous disons trop, c’est trop », a-t-il conclu.

Mamadou TOGOLA  

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