Comment libérer Sylvestre Togo et d’autre membre du bureau de L’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) de la Faculté de médecine, pharmacie d’odontostomatologie (FMPOS) était l’ordre du jour d’une conférence de presse organisé par les membres du bureau non incarcérer. C’était le mercredi 15 juin 2011 à la dite Faculté.
Suite à l’incarcération du Sylvestre Togo, SG de la FMPOS, Abdoul Aziz Coulibaly, le secrétaire général adjoint et certains membres du bureau ont trouvé l’occasion de “donner la bonne information” sur les événements qui ont valu à Sylvestre Togo et à cinq membres du bureau AEEM d’être arrêtés depuis près d’un mois. Selon eux Les faits sont les sont les suivants : Le lundi 9 mai, vers 16 h, une jeune fille appelle au numéro de Martin Koné, étudiant à la FMPOS, pour que ce dernier lui réserve une place à l’internat. Connu et sollicité pour sa disponibilité, le jeune étudiant n’a pas fait d’objection à la requête de la jeune fille.
Le rendez-vous est fixé dans la nuit. Entre 20 h et 21 h, la fille appelle de nouveau Martin pour lui signifier qu’elle se trouve devant une cabine téléphonique à la porte de la FMPOS avec ses bagages. Sans se douter de quoi que ce soit, Martin se rend au lieu dit, mais ne voit personne. Il rappelle et tombe sur le répondeur de la jeune fille.
Martin est battu à sang par les deux hommes, qui finissent par s’échapper dans la nature. Il est secouru par des camarades. Quelques semaines plus tard, indique Pierre Dao, secrétaire administratif du comité AEEM de la FMPOS, Bill est repéré à la Fac et appréhendé par sa victime, Martin. Aussitôt, des étudiants avec qui ils avaient des antécédents sont sortis de partout et l’ont tabassé.
Il a été conduit aux urgences du Point G.
Le lendemain, 10 mai, Martin Koné et Kalfala Samaké ont reçu des convocations. Sylvestre Togo, SG du comité AEEM, accompagné des membres du bureau répondent à la convocation. Au commissariat, les autres reçoivent leurs tours des convocations et sont aussitôt placés en garde-à-vue. Des membres du bureau qui se sont rendus au chevet du malade tentent de négocier une solution à l’amiable.
Et d’ajouter que leur proposition de retrait de la plainte est restée vaine. En garde-à-vue au 8e arrondissement, Sylvestre Togo est relâché après témoignage de Bill, qui écarte toute implication du SG.
Contre toute attente, il est de nouveau interpellé par le commissaire du 8e. “Sur quelle base ont-ils été arrêtés ?”, s’interrogent les étudiants. Après une semaine de garde-à-vue, Sylvestre et ses camarades sont mis à la disposition du procureur de la Commune III et séjournent à la prison centrale de Bamako. Depuis sa cellule, M. Togo demande à ses camarades de réintégrer les classes. Aujourd’hui, les conférenciers se disent ouverts à toutes médiations et disposés à se mettre à la disposition des autorités pour toute enquête, “afin que la vérité s’éclate”. Les étudiants de la FMPOS n’attendent qu’une chose à savoir la libération de leurs camarades qui sont toujours détenues.
Aguibou Sogodogo
Stagiaire
