Rétention des notes de l’enseignement supérieur : Le SNESUP accuse le gouvernement

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C’est pour donner sa position sur la situation qui prévaut à la FSJP/FSEG et à la FMPOS que le SNESUP a rencontré, le mardi 16 octobre, les journalistes du public et du privé, dans la salle de conférence de la Maison de la Presse. La conférence de presse était animée par le docteur Abdou Mallé, assisté de Modibo Sissoko et de Moussa Tamboura.

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La crise scolaire qui couvait depuis 2006 a finalement conduit à la rétention des notes d’examens de fin d’année 2006-2007 par les facultés, instituts et grandes écoles. Le premier orateur, Dr. Abdou Mallé, explique cette situation par la non satisfaction des engagements pris par le gouvernement.

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Comment en est-on arrivé là, s’est-il demandé ? Avant de répondre que dans son préavis de la grève, en date du 10 novembre 2006, le SNESUP a posé trois points de revendication au gouvernement. A savoir : l’octroi d’une indemnité de logement au personnel enseignant du supérieur et aux chercheurs, l’annulation totale des résultats des examens organisés par l’administrateur du FSJE après le départ des enseignants en vacances et l’organisation de nouveaux examens dans le strict respect de la déontologie de l’enseignement et, enfin, la satisfaction totale des points d’accord contenus dans le procès-verbal de la réunion de conciliation SNESUP-Gouvernement en date du 18 juillet 2007.

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Dans un premier temps, selon Dr Abdou Mallé, le gouvernement n’ayant satisfait aucun des points de revendications, le SNESUP a donné un caractère illimité à sa grève à partir du 7 décembre 2006. «C’est après d’âpres discussions que nous avons obtenu l’octroi d’une indemnité de logement».

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Pour permettre la reprise des cours et au gouvernement de satisfaire les autres points de revendications, le SNESUP a suspendu son mot d’ordre de grève. De son côté, le gouvernement s’est engagé à satisfaire les autres points.

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L’autre point d’achoppement, selon le conférencier, c’est l’élection des doyens à la FSJP et à la FSEG qui a eu lieu le 15 juin 2007. «Les perdants ont tout mis en œuvre pour empêcher l’installation des nouveaux doyens et c’est grâce au combat livré par le SNESUP que ceux-ci ont été installés».

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Le SNESUP ayant malheureusement constaté la non-parution du décret réglementant les tâches liées aux examens et la non-régularisation de la situation administrative de beaucoup d’enseignants, a eu l’intime conviction que le Gouvernement a refusé d’honorer ses engagements. Il a donc été obligé de réagir en vue de faire aboutir ses revendications. Pour Dr Mallé, le gouvernement endosse l’entière responsabilité de la rétention des notes de l’enseignement supérieur.

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Quant à la situation qui prévaut à la FMPOST, Moussa Tamboura affirme qu’elle est née sur fond du concours de l’internat.

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A cet effet, a-t-il poursuivi, le comité du SNESUP de la FMPOST, dans sa lettre n°07-01 du 02 octobre 2007, a saisi le Doyen de la Faculté pour le rappeler au dialogue, à la retenue.

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Moussa Tamboura a ensuite résumé la situation qui prévaut à la FSJP/FSEG et à la FMPOS à travers deux faits majeurs : la bonne organisation des examens de fin d’année grâce à la collaboration du SNESUP et les prétendues mutations arbitraires de trois enseignants.

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Parlant de la bonne organisation des examens, Moussa Tamboura soutient que «le camp des perdants aux élections décanales ont tout mis en œuvre pour empêcher le déroulement normal des examens. Il s’agissait de prouver, par tous les moyens, que les nouveaux doyens de la FSJP et de la FSEG étaient incapables d’organiser de bons examens».

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Quant à la prétendue mutation arbitraire de certains enseignants, il soutient que les mutations en question ont été opérées par le rectorat pour nécessité de service. «Cheickna Hamala Fofana (géographe) et Sékéné Moussa Sissoko (professeur de lettres) ont été mutés à la FLASH où ils ont leur place. Quant à Djiguiba Sissoko, sa mutation au rectorat est intervenue à la suite d’une tentative de déstabilisation des doyens régulièrement installés à la FSJP et sa radiation du Comité directeur pour violation des statuts et règlements intérieurs du SNESUP», a-t-il conclu.

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Pierre Fo’o MEDJO

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