Après l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) et les syndicats d’enseignants, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mme Siby Ginette Bellegarde, a rencontré la semaine dernière les représentants de la société civile et les partenaires de l’école.
La rencontre s’est déroulée en présence des recteurs des facultés, des directeurs d’instituts supérieurs et de différents responsables des questions scolaires et universitaires. Les discussions ont porté sur la situation de l’enseignement supérieur et les préparatifs de la rentrée universitaire 2011-2012. Avec ses interlocuteurs, Mme Siby Ginette Bellegarde a ainsi parlé des mesures prises et à prendre pour une bonne rentrée universitaire 2011-2012. Les facultés se préparent à accueillir un effectif de 28 056 nouveaux bacheliers, a expliqué Oumar Maiga, conseiller technique au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Avec cet effectif, la barre de 100.000 étudiants sera franchie.
Les ressources financières sont mal reparties et les problèmes sociaux noient les impératifs académiques. Le ratio est de 100 étudiants par un enseignant, contre une norme internationale de 20 à 30 étudiants par enseignant, a-t-il indiqué. Il a fait ressortir la faible employabilité des diplômés du supérieur avec comme conséquence directe l’augmentation du nombre de chômeurs, le manque de qualité d’encadrement des étudiants, l’insuffisance d’enseignants. Face à tous ces problèmes, a justifié Oumar Maiga, le gouvernement a fermé en juillet dernier les portes de l’université pour prendre des mesures afin d’assainir le milieu universitaire. Quelques unes de ces mesures sont en cours d’exécution. Elles concernent le contrôle physique des étudiants inscrits en 2010 et la délivrance concomitante des nouvelles cartes d’étudiants ; la rénovation des résidences universitaires à Badalabougou et au Point G ; la relecture des textes relatifs aux statuts des personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche (hiérarchie, primes et indemnités).
Le règlement des points de désaccord comme l’alignement des salaires enseignants de notre pays sur ceux de la sous-région ainsi que les différents grades de la hiérarchie du supérieur, la gestion de tous les points de litige avec les syndicats d’enseignants (SNEC, SNESUP et comités syndicaux des facultés, instituts et écoles) font aussi partie des mesures prises. L’installation d’un comité interministériel d’appui à la préparation de la rentrée universitaire 2011-2012 placé sous la présidence du Premier ministre, d’un comité chargé de la gestion des contentieux avec les syndicats enseignants présidé par le ministre du Travail et de la Fonction publique et d’un comité de crise placé sous la présidence du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique constituent un ensemble de dispositifs institutionnels mis en place pour statuer sur la situation universitaire. Oumar Maiga a également rappelé que l’université est scindée en 4 nouvelles entités thématiques : l’université des sciences et techniques et technologiques (USTTB) ; l’université des sciences juridiques et politiques (USJPB) ; l’université des sciences sociales et de gestion (USSGB) et l’université des lettres et des sciences sociales humaines (ULSHB).